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Cameroun-l’Association health and education for youth excellence combat la précarité menstruelle chez les filles

C’est du côté d’Anguissa un quartier de Yaoundé, la cité capitale camerounaise, que l’association HEAYE s’est déployée pour échanger avec les filles de la rue du foyer de l’Esperance le 28 octobre dernier. Le choix du jour n’est pas anodin, le 28ème du mois, en rapport avec la durée moyenne d’un cycle menstruel. En moyenne, une fille a ses règles pour la première fois à l’âge de 12ans. Cependant il pourrait arriver que cela apparaissent plus tôt ou beaucoup plus tard d’où la nécessité d’échanger sur l’éducation sexuelle avec ces enfants dès leur plus bas âge pour éviter certaines désagréments. Il était question de déconstruire les stéréotypes autour de la menstruation, accompagner la puberté de ces filles et leur donner les clefs de compréhension du cycle menstruel et ses effets sur le corps. Des moments riches en émotions et partages, durant lesquels, de nombreux sujets, tels que l’hygiène menstruelle, la nécessité de savoir étudier son cycle menstruel pour éviter des grossesses indésirables et prévenir les risques d’avortement ont été abordés. « Tout un processus physiologique, normal et naturel que ces enfants âgés entre 8 et 16 ans devraient suivre de près », souligne le Dr Dogmo Roosvelt, gynécologue obstétricien.


L’instauration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle remonte à 2014. Son but est de rompre le silence et diffuser l’information pour permettre à la communauté en générale et scolaire en particulier de communiquer et d’échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle. Cette journée a aussi pour but d’interpeller les décideurs afin d’améliorer les infrastructures sanitaires en milieu scolaire dans le but d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, leur participation et leur maintien à l’école, même pendant leurs règles. C’est dans cette philosophie que s’inscrit l’association HEAYE née de la volonté de ne plus laisser la rue éduquer les filles et pour mener à bien cette responsabilité, il faut cesser de considérer ces discussions comme étant tabous, « notre équipe travaille dans la santé et l’éducation en vue d’atteindre l’excellence en milieu jeunes. Octobre rose est aussi une occasion pour nous d’avoir une pensée pieuse envers toutes ces femmes qui souffrent du cancer du sein ou du col de l’utérus », précise Dimala Paola, présidente de l’association.


E.M

 

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