Le 16 juin, la salle de conférence du ministère en charge des Postes et Télécommunications a vibré au rythme d’une célébration empreinte de gravité et d’espérance. À l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain, la thématique de cette année – Planification et budgétisation des droits de l’enfant : Progrès depuis 2010 – a rassemblé de nombreuses voix dans une harmonie solennelle, mêlant réflexions et promesses.
Aux côtés du représentant ministériel, des invités de divers horizons ont honoré l’instant. La délégation venue de Guinée équatoriale, des partenaires tels que Bange Bank Cameroun, ainsi que des figures diplomatiques et institutionnelles ont formé un arc d’unité autour de l’enfance africaine. Même le ciel, chargé de nuées et de pluie, n’a pu éteindre l’élan des discours nourris de conviction.
Dans ses premiers mots, Ntsaga Franck Bruno a évoqué la mémoire du 16 juin 1976, ce souffle venu de Soweto que le temps n’a pas dissipé. Il a souligné l’urgence d’une conscience citoyenne renouvelée, appelant à la responsabilité dans un contexte électoral où l’horizon se cherche entre espoir et engagement. L’enracinement dans les valeurs communes demeure, à ses yeux, fondement de toute construction durable.
Les interventions des députés juniors ont, à leur manière, esquissé une fresque de la paix, tour à tour principe moral, défi quotidien, chemin intérieur. L’un d’eux a pointé l’importance d’une juste répartition des ressources, condition d’une société apaisée ; un autre a plaidé pour le dialogue comme seul pont viable entre les rives de l’altérité.
Une jeune oratrice a déployé, dans un souffle vibrant, une définition sensible de la paix – murmure fertile, pacte invisible, lumière douce à cultiver dès les premières années. Pour elle, les fondations d’un avenir serein reposent sur l’éducation, la sollicitude, la reconnaissance mutuelle. Ouvrir les voies du développement suppose aussi de rompre les chaînes de la précarité.
Un autre moment fort s’est dessiné avec la voix d’un intervenant citant Sartre : « La paix est la seule bataille qui vaille la peine d’être menée ». À travers ce prisme, il a dessiné les contours d’une réalité marquée par les tensions persistantes, tout en rendant hommage aux efforts consentis par les dirigeants pour préserver l’équilibre et garantir la sécurité.
De toutes parts s’est levée une volonté partagée : faire du Cameroun un écrin où chaque enfant puisse grandir, rêver, agir sans entraves. Au-delà des frontières, cette aspiration rejoint celle d’un continent ancestral qui ne peut fleurir sans une jeunesse éveillée, debout, porteuse de renouveau et d’élan.