La soutenance de la thèse eu lieu à l’Université de Yaoundé 1 le 10 mai 2024 sous la présidence du Professeur Tchawa Paul.
Une thèse au cœur du foncier, intéressante à plus d’un titre, portant sur un sujet dont la pertinence et l’actualité sont avérées. Le candidat a le mérite d’avoir fourni des efforts considérables en matière d’information et de collecte des données dont les premiers résultats paraissent utilisables d’après le jury, prouvant ainsi la maîtrise du terrain. S’appuyant sur des concepts novateurs, Docteur Biyo’o propose qu’il soit développé une agriculture contractuelle et appelle de tous ses vœux à une réforme foncière.
Ce travail de recherche s’inscrit dans un contexte où les grandes plantations sont une réalité des pays tropicaux et non une spécialité camerounaise, et autour de celles-ci gravitent des plantations paysannes. Il se trouve que le rapport à la terre développé par les populations varie d’une région à une autre. Dans le Dja et Lobo il existe plusieurs types de grandes plantations, celles crées par l’élite locale d’une part et celles des multinationales d’autre part, au détriment des populations locales qui crient à l’accaparement des terres par ces grandes plantations. Sur les questions soulevées par cette problématique aux enjeux énormes, le candidat a essayé d’apporter certaines de réponses. Notamment autour des politiques foncières qui ont été développées, mais également sur les activités menées par les populations paysannes dans le but de produire mais également de résoudre le problème d’insécurité alimentaire qui peut se présenter. À la fin de ses travaux, il fait un certain nombre de suggestions, notamment pour une meilleure appropriation de leur espace, le candidat propose la cartographie participative, un outil intéressant. Mais encore faudrait-il que toutes les parties prenantes soient bien informées et aguerries sur les techniques et les usages. Enfin, il y a la nécessité de penser à une gestion durable des terres, car celle-ci bien qu’assez importantes peuvent venir à manquer, si l’on s’en tient à l’évolution démographique dans la région. Un travail de 469 pages, dont le corps est structuré en trois parties de deux chapitres chacune, agrémenté de 123 figures, 11 photos, 19 planches, 50 tableaux, sur lequel le candidat soulève un ensemble de questions et y apporte des réponses adéquates. Le travail comporte également un index alphabétique qui permet de mieux apprécier la maîtrise du sujet.