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Cameroun-Thèse de Doctorat Phd sur les problèmes fonciers des grandes plantations et les capacités de production paysanne dans Dja et Lobo : Mention Très Honorable pour  Biyo’o Zoa François Landry

Dans l’enceinte solennelle de l’Université de Yaoundé I, le 10 mai 2024, sous le regard attentif du Professeur Tchawa Paul, s’est tenue la soutenance d’une thèse dont l’écho résonne bien au-delà des murs académiques.

Consacrée à la question foncière, cette recherche s’impose par sa pertinence et son ancrage dans les réalités contemporaines. Telle une sève nourrissant la réflexion, le candidat a puisé dans le terrain une matière riche, collectée avec rigueur et analysée avec profondeur. Son travail ne se limite pas à un constat : il trace des sillons d’avenir en proposant le développement d’une agriculture contractuelle et en plaidant pour une réforme foncière adaptée aux enjeux du territoire.

Le décor est celui des grandes plantations, ces étendues où la terre murmure à qui sait l’écouter. Elles s’étendent sur le sol des pays tropicaux, et le Cameroun n’y fait pas exception. Dans le Dja-et-Lobo, elles prennent deux visages : celui des élites locales et celui des multinationales, perçues parfois comme des géantes silencieuses absorbant les terres ancestrales. Mais la terre, mémoire vivante des peuples, n’est jamais un bien ordinaire. Le candidat a patiemment dénoué les fils de ces rapports complexes, examinant les politiques foncières en place et les stratégies déployées par les paysans pour préserver leur droit d’exister, de semer et de récolter.

Au terme de cette quête intellectuelle, plusieurs recommandations émergent comme des balises sur le chemin d’une gouvernance plus juste des terres. Parmi elles, la cartographie participative se distingue comme un outil de réappropriation du territoire, à condition que chaque acteur en maîtrise l’usage. Le chercheur met aussi en garde contre une ressource qui, sous l’effet d’une démographie galopante, risque de se raréfier davantage, appelant à une gestion durable et concertée.

Monument de réflexion, cette thèse de 469 pages se déploie en trois parties équilibrées, tissées de 123 figures, 11 photographies, 19 planches et 50 tableaux, et s’accompagne d’un index alphabétique pour guider le lecteur à travers ses méandres. Plus qu’un ouvrage académique, c’est une boussole pour quiconque cherche à comprendre et à agir face aux défis fonciers contemporains.

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