La cérémonie de lancement solennel des cours de vacances en langues nationales Bassa, Bakoko, Basso, Bati et la remise de kits scolaires aux enseignants a eu lieu ce dimanche 14 juillet 2024 à Yaoundé sous la houlette Bitom Tjomb Bienvenu, secrétaire général adjoint de l’association, par ailleurs président du comité opérationnel d’organisation de cette formation.
Pour cette première édition le choix est porté sur les villes d’Eséka, Douala, Garoua et Yaoundé où des centres de formation seront ouverts sur une période d’un mois. Selon le directeur des programmes Mbombog pondi Pondi qui a conçu les outils didactiques, l’apprentissage sera axé essentiellement sur : le parler, l’écrit, la lecture, la généalogie, la maternité, la circoncision, la famille, l’habillement, le comportement en public, la mort, les obsèques, la grotte mythique. Bien que la cible principale soit la jeunesse Bassa-Mpoo-Bati, la formation est ouverte à tous les âges et à tout le monde, même pour ceux qui ne sont pas de cette aire culturelle. « Nous devons faire la promotion de nos cultures et de nos valeurs qui peuvent transformer positivement notre pays. Comme disait l’un de nos dignes fils : Nous sommes un peuple des Hommes intègres. C’est notre initiation aux rites traditionnels qui est uniquement réservée à nous et non notre culture » a relevé Bitom Tjomb dans son propos liminaire. Se félicitant de la présence des enseignants volontaires et bénévoles à cette cérémonie, il leur a demandé de faire bonne usage du paquet minimum reçu pour atteindre les objectifs escomptés. Les formateurs sont repartis heureux d’avoir reçu le nécessaire en promettant de mettre un accent sur le suivi des apprenants et de tenir à jour les registres de présence. « La langue est le vêtement de la pensée ». Cette citation de Samuel Johnson souligne l’importance fondamentale des langues maternelles dans la formulation de la pensée, de l’identité et de la culture d’un individu, mettant en lumière la nécessité de préserver et de célébrer la diversité linguistique comme un pilier essentiel de l’humanité et de son histoire. Pérenniser ces éléments culturels immatériels que sont la langue, les contes, les proverbes, la musique etc. à travers une méthode autre que l’art oratoire hérité des ancêtres éviterait leur perdition. Une démarche qui tend à faire revivre ces éléments, dans un modèle de transmission via les livres et les médias audiovisuels constituent un socle solide pour la préservation de cette identité culturelle. Une occasion donc pour les membres de l’Association culturelle Jam Jara Bassa-Mpoo-Bati d’interpeller l’élite économique, politique et culturelle pour une synergie qui pourra permettre d’avoir ces livres facilement pour l’atteinte de ce noble objectif qui permettra d’éviter la disparition des langues.
🎧 Écoutez l’interview de Maître Tang coordonnatrice du Centre
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