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L’évènement placé sous le parrainage du ministère des petites et moyennes Entreprises de l’Economie sociale et de l’Artisanat ( MIMPMEESA ), a eu lieu le 15 octobre 2022 à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Il a connu la participation de plusieurs succès stories, en l’occurence, Ama tutu Muna de la Commission nationale pour la promotion du Builinguisme et du Multiculturalisme, Christelle Noah, la directrice générale de la maison d’édition Éclosion et Nathalie Nkeimagni, la fondatrice et directrice de Archi&déco groupe.
Au Cameroun, l’entrepreneuriat féminin a le vent en poupe, porté par des femmes audacieuses qui défient les clivages d’une société patriarcale. Des énergies renouvelables au placement du personnel en passant par les BTP, elles se sont imposées dans de nombreux secteurs. Jonglant entre travail, famille et vie personnelle, ces guerrières de l’entrepreneuriat ont réussi à surmonter les obstacles dressés sur leur chemin pour faire du Cameroun le troisième pays d’Afrique à compter le plus grand nombre d’entrepreneuses, derrière le Nigéria et l’Afrique du Sud.
Grâce à la politique nationale de l’entrepreneuriat féminin élaborée en 2016, un cadre juridique, institutionnel, et les différents mécanismes mis en place par le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, ainsi que ses partenaires techniques et financiers tendent à promouvoir la pleine participation des femmes au développement. Cependant tout n’est pas rose, L’OIT indique que les attitudes sociétales et les normes sociales empêchent certaines femmes d’envisager la création d’entreprise, tandis que des manquements systémiques font que de nombreuses d’entre elles restent confinées à de très petites entreprises opérant dans l’économie informelle. Cette situation non seulement limite leur capacité de gagner un revenu pour elles-mêmes et leurs familles, mais restreint également leur vrai potentiel de contribuer au développement socioéconomique, à la création d’emplois et à la protection de l’environnement. De nombreux obstacles liés à l’accès à la propriété foncière, à la fiscalité, aux services financiers adaptés aux besoins spécifiques des femmes, à la législation en matière de droit de propriété perdurent. Ajoutés à ces difficultés l’on note aussi des couacs liés aux facteurs individuels : le manque de confiance en soi ; le poids des préjugés, générateurs d’autocensure ; les limites liées aux filières de formation initiale et métiers sexués ; le faible accès à la formation professionnelle et continue ; l’isolement et le déficit de modèles managériaux ; la difficile articulation entre vie professionnelle et vie familiale, la répartition inégale des responsabilités familiales et des tâches ménagères.
Dans un pareil contexte, contruire et proteger son patrimoine en affaire est un exercice qui mérite un encadrement approprié. Ainsi, la Clinique de l’Entrepreneure se positione comme un moment de rencontre pensé pour édifier les femmes entrepreneures sur les avantages qu’offre le builinguisme en la matière, et aussi leur permettre de partager leur savoir-faire en terme de conciliation de la vie politique et entrepreneuriale. Hormis le fait que l’événement facilite le réseautage, il séduit également de part sa cohérence entre le lieu, le thème et le choix des intervenants. Tout est mis en œuvre pour que la rencontre soit centrée sur l’entrepreneuriat et le développement des PME. Elle se déroule en deux parties, d’abord une conférence avec exposés des différents thèmes, ensuite la visite des stands conseils animés par des experts de domaines divers. La soirée d’échange a été marquée par la présence d’un partenaire de choix, Advans Cameroun, qui s’est engagé à offrir des services financiers adaptés et durables à des conditions flexibles et souples aux adhérentes d’Ecam au féminin.
E.M