Du 24 au 27 avril, Yaoundé devient l’écrin des regards tournés vers l’écran. Le Festival panafricain des films d’école revient pour sa dixième traversée, affirmant une vocation singulière : offrir au first short ses lettres de noblesse, en tant que levier essentiel du développement cinématographique. En marge des projections, des instants précieux s’égrènent entre discussions, formations et immersions dans l’univers des créateurs. Trois jours de partage, où chaque battement de scène éveille l’enthousiasme et retient l’attention.
Le cinéma, plus qu’un art, se révèle un miroir vibrant capable d’éveiller les consciences, de transformer les perceptions et de susciter l’élan vers de nouveaux possibles. Pourtant, sa nature plurielle en fait une matière difficile à cerner : à la fois source de beauté et moteur économique, chaque œuvre traverse des sphères où se croisent droit d’auteur, normes commerciales, exigences morales et idéaux sensibles. C’est pourquoi l’édition s’articule autour d’une interrogation profonde : comment la législation façonne-t-elle le devenir de l’image en mouvement ?
Lors du précédent rendez-vous, l’accent avait été mis sur le rôle du cinéma dans le progrès continental. Car nul secteur ne prospère sans structure claire ni cadre juridique rigoureux. Après neuf années d’analyse et de réflexion, certains récits semblent heurter les balises normatives en place, mettant en lumière la nécessité d’un ancrage solide. Il revient donc à cette édition d’ouvrir des pistes, de suggérer des méthodes, et de guider les novices vers une pratique respectueuse des règles en vigueur.
Pour les esprits en quête de reconnaissance, ces rencontres représentent un carrefour rare où les voix se croisent, les idées s’affûtent et les perspectives s’élargissent. Dans ce creuset d’échanges, se pose une série de questions essentielles : comment formaliser sa pratique au Cameroun ? Où chercher les clefs qui ouvrent les portes de l’exercice cinématographique ? Quelles sont les lignes directrices qui balisent ce territoire d’expression ? En somme, comment conjuguer passion et loi pour que l’élan créatif ne devienne pas entrave mais envol ?