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Coopération Cameroun-FAO:Un accord de 1,6 milliard de FCFA pour soutenir les petits exploitants agricoles      

Dans la volonté du Gouvernement de renforcer la coopération, mais davantage de capitaliser l’expérience de la FAO dans le secteur Agricole au sens large, le Cameroun et l’Organisation onusienne ont signé, ce 22 avril à Yaoundé, un accord-cadre d’une valeur de plus de 1,617 milliard de FCFA (soit 2 731 076 dollars) pour soutenir les petits exploitants agricoles camerounais. 

L’accord a été paraphé d’une part par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, et d’autre part, par le coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Athman Mravili, en présence du directeur général de l’institution onusienne, Qu Dongyu, en visite officielle au Cameroun. Cette convention est consécutive aux engagements du pays en faveur des ODD1 « éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde » et ODD2 « éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable » pour un monde sans faim et un monde équitable. L’accord porte sur le renforcement des capacités de production des petits exploitants par le biais d’un soutien aux cultures et à l’élevage pour la résilience. Il couvre les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, apprend-on. Le ministre de l’Agriculture a expliqué que cette enveloppe sera structurée en trois volets. Le premier volet, relatif à l’appui au développement des petites unités de production agricole, vise l’acquisition et la distribution de 3 950 kits d’intrants dans les filières banane-plantain (1 500), igname (1 000), manioc (1 000) et cultures maraîchères (450) dans la région de l’Est.

Le second volet concerne l’appui au développement des petites unités de production animale, aquacole et halieutique. Il porte sur l’acquisition et la distribution de 900 kits d’intrants de production dans les filières lait (100), volaille traditionnelle (200), poulet de chair (100), œuf de table (100), porc (100), petits ruminants (200), miel (100) et la vaccination de 150 000 volailles traditionnelles. Le dernier volet porte sur l’assistance technique aux pratiques de gestion durable. Il consiste en la promotion de l’agriculture intelligente face au changement climatique, avec 8 000 bénéficiaires à former dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Il est aussi question du renforcement des capacités techniques de 4 100 éleveurs à travers l’approche « champ-école paysan et de production climato-intelligentes », ainsi que la mise en place de 20 champs fourragers et de 20 km de balisage des couloirs de transhumance et des pistes à bétails pour la région de l’Est.     

Dans son discours de circonstance, Gabriel Mbairobe a déclaré que l’agriculture constitue l’une des priorités du Cameroun dans sa marche vers l’émergence, et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations constitue l’un de ses piliers. « Comme bien d’autres pays dans le monde, le Cameroun a subi d’importants chocs exogènes et endogènes qui ont mis à mal son système alimentaire. De la pandémie de la Covid-19, en passant par les répercussions de la crise russo-ukrainienne, les chocs climatiques, les oiseaux et criquets granivores, la destruction des plantations par les pachydermes, ainsi que les nombreux conflits agriculteurs et éleveurs, l’on a assisté à une augmentation significative des personnes et en insécurité alimentaire dans certaines régions du pays », a énuméré le membre du gouvernement. Selon les prévisions officielles, l’on estime que quelque 3,4 millions de personnes auront besoin d’une assistance humanitaire au Cameroun en 2024, dont 2,3 millions de personnes parmi les plus vulnérables.

À noter que cet accord avec la FAO s’inscrit dans le cadre du Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (Pulcca) qui bénéficie d’un financement de 100 millions de dollars (plus de 60 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar) de la Banque mondiale. Le but de ce projet est de contribuer à atténuer les impacts à court terme de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones ciblées, tout en renforçant simultanément la résilience économique, climatique et communautaire à long terme dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamaoua et de l’Est.

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