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Cameroun : Les Trois Piliers de l’Un et Indivisible 

Trois arguments soutiennent l’indivision du Cameroun. Le premier relève du présent. Il constate un territoire mesuré, reconnu au sein du concert des nations. C’est une superficie entière et altière dans l’esprit des patriotes. En droit, il s’agit d’une réalité impossible à fragmenter sans procéder à sa destruction. Toujours sur le plan juridique, être indivisible implique une application équitable des lois et une reconnaissance égalitaire des droits et des devoirs sur un espace clairement défini. L’indivisibilité d’une nation est un sceau de souveraineté : affirmation d’indépendance, refus de toute soumission à des États tiers, et exigence constante de légitimité auprès du peuple par l’organisation d’élections libres et transparentes. En somme, la souveraineté est l’expression du pouvoir suprême, dont l’une des manifestations essentielles réside dans l’unité et l’indivisibilité. Cet élément de langage conduit naturellement au second argument : le passé.

Les faits historiques relatent le parcours d’un pays souvent dépossédé de pans entiers de territoire. La différence entre le Cameroun allemand et le Cameroun actuel témoigne des espaces perdus. Même le plébiscite du 11 février 1961 porte la marque d’une blessure et d’une déchirure. Des frères et sœurs anglophones font alors un choix référendaire différent de celui des Camerounais du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, exprimant leur préférence pour un rattachement au Nigeria. Le pays perd ainsi les régions devenues nigérianes de l’Adamawa, du Borno et du Taraba. Le président Ahmadou Ahidjo décrète un deuil national ; les drapeaux sont mis en berne dans un territoire devenu, dès lors, un et indivisible. Le Cameroun n’acceptera plus jamais de céder le moindre centimètre carré. Ses forces de défense demeurent en état d’alerte sur cette question. Pour les militaires, l’unité et l’indivisibilité signifient la protection de l’intégrité territoriale : défendre l’entièreté spatiale du pays, engager les armées pour le tout ou rien.

Le troisième argument qui donne sens à l’expression « un et indivisible » est l’avenir. Le Cameroun a déjà constitué un pays unifié ; il faut maintenant le préserver, le renforcer et l’améliorer. Être un et indivisible demeure un projet. C’est un appel à l’avènement d’une économie solide et prospère. La voie est connue : l’émergence, soutenue par des projets structurants entrant dans un régime de pleine production des richesses et des services. Rester un et indivisible est avant tout un défi : celui de la prospérité partagée grâce à une redistribution juste, de la réduction des enclaves de privilèges, et de l’allègement des extrêmes souffrances. Cela implique de privilégier l’intérêt général face à la montée excessive des considérations ethno-tribales et individuelles. C’est une invitation à célébrer la nation comme un corps qu’on ne mutile pas. Les amputations du passé ont déjà laissé leurs cicatrices. Un pays un et indivisible est héroïque. Et nul héroïsme n’existe sans cicatrices.

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