Le Cameroun vient de franchir une étape décisive dans la valorisation de ses richesses minières. À Ngaoundéré, le Premier ministre Joseph Dion Ngute, représentant personnel du chef de l’État Paul Biya, a présidé la cérémonie de pose de la première pierre du projet d’exploitation industrielle de la bauxite de Minim Martap. L’événement a rassemblé autorités administratives, élites locales et une population venue exprimer son attachement à l’essor économique de la région.
L’arrivée de la délégation officielle a donné lieu à une mobilisation impressionnante. Des milliers d’habitants se sont massés le long de l’itinéraire reliant l’aéroport au centre-ville pour réserver un accueil empreint de ferveur au représentant du Président de la République. La liesse populaire, rythmée par les chants, tambours et griots du lamidat, traduisait l’espérance placée dans ce gisement stratégique, considéré parmi les plus riches du globe.
Le projet, qui nécessite un investissement initial estimé à cinq milliards de dollars, prévoit une exploitation sur vingt ans. Les premières exportations sont attendues dès le premier semestre 2026. Au-delà de l’activité extractive, il s’agit également de bâtir une véritable chaîne de valeur locale, incluant des infrastructures modernes, des programmes sociaux et des initiatives de développement communautaire destinées à améliorer durablement les conditions de vie.
Dans le cadre de cette mission, le Premier ministre a multiplié les rencontres avec les forces vives de l’Adamaoua. Entretiens traditionnels au lamidat, échanges avec les notables et imams de la grande mosquée, audiences accordées aux associations locales à l’hôtel Transcam : chaque étape a mis en lumière la volonté des acteurs régionaux de s’impliquer dans le succès de cette entreprise nationale.
Par cette initiative, le Cameroun ambitionne de renforcer sa place sur le marché mondial de l’aluminium tout en stimulant la croissance intérieure. Minim Martap se dessine ainsi comme le levier d’une industrialisation nouvelle, porteuse de perspectives économiques et sociales pour l’Adamaoua et l’ensemble du pays.