Sous le ciel paisible de la coopération, un souffle nouveau s’élève pour le Cameroun et la sous-région. Le complexe hospitalier et pharmaceutique Yicheng s’annonce comme l’expression d’une volonté ferme de bâtir un système de santé solide, autonome et ouvert sur l’avenir. Plus qu’une infrastructure, il incarne une vision : celle d’un continent capable de produire, soigner et innover pour lui-même.
« Cette cérémonie de pose de la première pierre revêt une portée hautement symbolique et stratégique. Elle marque le passage d’une vision ambitieuse à une réalité concrète : celle de doter le Cameroun, premièrement, puis l’Afrique centrale, d’un complexe hospitalier ultramoderne capable de répondre aux besoins croissants en matière de santé, de recherche médicale et de formation. La première pierre n’est pas seulement un geste architectural, c’est le sceau d’un engagement collectif, celui d’investir dans la vie, dans la dignité humaine et dans l’avenir de nos communautés. » Ces mots d’Idriss Confiance Mbe traduisent l’élan de tout un peuple vers une souveraineté sanitaire longtemps espérée.
Fruit d’un partenariat équilibré entre le Cameroun et la Chine, Yicheng s’impose comme une réponse aux défis de la dépendance pharmaceutique. Financé sur fonds propres à hauteur de trente milliards de francs CFA, le projet illustre une foi inébranlable dans la capacité nationale à concevoir et à maîtriser l’avenir. À travers ce chantier, c’est une promesse de stabilité, de transfert de technologie et de valorisation des compétences locales qui prend forme.
« Le complexe hospitalier et pharmaceutique Yicheng a été conçu comme une réponse structurante au défi des souverainetés sanitaires en Afrique centrale. En termes de production, dès la phase initiale, nous visons une montée en puissance rapide des capacités pour atteindre un volume global annuel de l’ordre de cent millions de flacons, deux milliards d’ampoules et dix milliards de comprimés. » L’objectif est clair : offrir des médicaments accessibles, fiables et conformes aux standards internationaux, pour que la santé ne soit plus un luxe, mais un droit partagé.
« Le projet n’est pas une nationalisation, mais bien un partenariat stratégique entre le Cameroun et la Chine. Les associés camerounais détiennent cinquante et un pour cent des parts du capital tandis que nos partenaires chinois en détiennent quarante-neuf. Cela signifie que le contrôle majeur reste camerounais, garantissant que ce projet est avant tout ancré dans la souveraineté nationale tout en bénéficiant de l’expertise internationale. » Ce modèle d’équilibre entre savoir local et innovation mondiale porte les germes d’une renaissance industrielle et médicale pour la région.
Ainsi, Yicheng ne se résume pas à une construction de pierre et d’acier, mais à une œuvre collective tournée vers la dignité humaine. Il s’élève comme un signal d’espérance, un hymne à la coopération et à la foi dans la capacité africaine de guérir, d’enseigner et de transmettre. Dans le silence des fondations naissantes résonne déjà la promesse d’un avenir où la science se mettra au service de la vie.