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Développement de l’aquaculture, le Cameroun a désormais une interprofession dédié au secteur

L’organisation interprofessionnelle pour le développement de l’aquaculture au Cameroun (OIDAC) a été mise sur pied hier à Yaoundé au cours d’une assemblée générale constitutive supervisée par le ministère en charge de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).

Constituée des collèges de producteurs, équipementiers, transformateurs et distributeurs,  OIDAC a pour objectif d’œuvrer pour le développement de la chaîne de valeur aquacole au Cameroun et pour l’intérêt de ses membres. Selon les chiffres du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), le Cameroun importe 200 000 tonnes de poissons par an, pour combler la faible production nationale. Ce qui fait perdre au pays environ 170 milliards de FCFA chaque année. L’insuffisance de structuration, la mauvaise qualité des infrastructures et l’accès difficile aux intrants de qualité freinent l’essor de cette filière prometteuse. Selon Jeanne Etoundi la présidente du bureau exécutif nouvellement élue, le Cameroun a pourtant la capacité d’améliorer sa production nationale de sorte à couvrir la demande et dégager des excédents pour l’exportation. Le pays dispose des ressources en eau très importantes offrant des possibilités pour la pèche et l’aquaculture.  Celle-là même qui place son mandat sous le signe du « Challenge » préconise comme solution la modernisation via le transfert de technologie, « Sortir de la production artisanale demeure l’une de nos priorités et l’interprofession compte demander plus moyens à l’Etat afin d’atteindre à moyen terme 50 % de réduction des importations de poissons et nous en sommes capables, au regard de ce que dans la débrouillardise actuelle nous avons quand même réduit les importations de 30 % ce qui n’est pas rien et prouve qu’au pays nous mangeons de plus en plus frais». L’opératrice économique, agricultrice et aquacultrice se réjouit de ce que l’Etat joue bien son rôle dans ce domaine, en droite ligne avec sa politique de l’import/substitution qui vise à valoriser le made in Cameroon. Elle rappelle qu’en 2019, le Premier ministre avait instruit le Minepia de mettre tout en œuvre pour réduire l’importation des poissons. La loi de Finances 2021 avait prescrit beaucoup de facilités aux producteurs, notamment l’exonération fiscalo-douanière pour ceux qui importent des équipements aquacoles. Les quotas d’importation des poissons pouvant être produits localement ont également été réduits. L’aquaculture est aussi soutenue par le Projet de promotion de l’entreprenariat aquacole (Ppea). Le Ppea a pour objectif de favoriser l’accès des aquaculteurs à des technologies appropriées de production, de transformation, de conservation. De même, il leur ouvre la voie aux marchés d’intrants et de produits aquacoles.

 

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