Les magistrats municipaux ont la lourde responsabilité de transformer l’apparence et la dynamique de leurs communes. Leurs défis sont colossaux, car chaque mandat est assorti d’un cahier de charges exigeant des réalisations concrètes. Si certains s’acquittent brillamment de leurs obligations, se positionnant comme des modèles, d’autres, en revanche, brillent davantage par l’immobilisme et la dégradation visible de leurs circonscriptions.
Un exemple inspirant est celui de la commune de Yaoundé 5e, qui, à plusieurs reprises, s’est distinguée en remportant le prix de la meilleure commune d’arrondissement à Yaoundé, et même à l’échelle nationale. Cette performance est le fruit d’une véritable métamorphose, visible dans les efforts déployés pour améliorer les conditions de vie des populations. Ces dernières, conscientes des bénéfices, collaborent étroitement avec leurs élus, notamment à travers des comités de vigilance et des groupes de travail pour soutenir les projets de développement.
Les progrès réalisés sont palpables : réhabilitation des routes jadis impraticables, ouvertures de voies dans des quartiers isolés ou oubliés, et embellissement général de l’environnement urbain. Ces changements apportent une joie légitime aux habitants et renforcent la fierté de leurs élus.
Cependant, ailleurs, la situation est bien différente. Des quartiers semblent complètement laissés-pour-compte : voiries en piteux état, habitations délabrées, environnement négligé. Cela soulève une question cruciale : les magistrats municipaux concernés sont-ils réellement au service des populations ou simplement en poste par convenance ? Pourquoi observe-t-on de tels écarts entre des communes championnes et d’autres qui peinent à avancer ?
Ces interrogations interpellent les instances chargées d’évaluer le travail des magistrats municipaux. Mais elles s’adressent aussi aux élus qui réussissent : quel est leur secret ? Quelle est la clé de leur succès ? S’il existe une « potion magique », il serait temps que d’autres s’en inspirent, pour que chaque citoyen, où qu’il vive, puisse bénéficier d’un cadre de vie décent et digne.