À l’occasion des journées portes ouvertes organisées par la Cameroun Youth School Tech Incubator (Caysti), Minette Libom li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, a franchi ce 27 avril 2023 les portes du e-conteneur Hub numérique de l’école publique de Melen 1 à Yaoundé.
Dans un monde en perpétuelle métamorphose, où la révolution digitale façonne de nouveaux horizons, les technologies ne sont plus l’apanage de quelques érudits ou passionnés de codes. Elles s’offrent à tous comme une passerelle vers l’avenir, une clé pour comprendre et façonner le monde de demain. Caysti, en véritable éclaireur, en donne la preuve éclatante à travers une journée de découverte, rythmée par des activités immersives et inspirantes. Un voyage initiatique à destination des jeunes filles et du grand public, une invitation à explorer les potentialités infinies des technologies de l’information et de la communication (TIC).
L’ambition est claire : mettre en lumière le rôle des jeunes filles camerounaises dans le numérique, les armer de compétences nouvelles et les relier aux opportunités d’apprentissage. Robotique, codage, intelligence artificielle, impression 3D… Autant de langages et d’outils qui, au-delà de leur technicité, portent en eux des promesses d’émancipation et de transformation sociale. Car dans l’univers des TIC, la fracture numérique reste une réalité : encore trop de jeunes filles voient leurs aspirations bridées par des stéréotypes et des barrières invisibles. Or, combler cet écart, c’est non seulement leur offrir les moyens de se réaliser, mais aussi œuvrer pour un monde plus juste, où l’accès au savoir, à l’emploi et à l’innovation ne connaît ni genre ni frontière.
La Journée des jeunes filles dans le secteur des TIC s’inscrit ainsi dans une dynamique plus vaste, en résonance avec les Objectifs de Développement Durable à atteindre d’ici 2030. L’ODD 5, dédié à l’égalité des genres, insiste sur l’importance des technologies comme levier d’émancipation. L’ODD 9, quant à lui, souligne le rôle crucial de l’innovation et des infrastructures dans le progrès. Mais au-delà de l’apprentissage du codage ou de la robotique, l’essentiel réside ailleurs : il s’agit d’apprendre à penser autrement, à s’approprier ces outils pour innover, créer et s’inscrire pleinement dans la grande conversation numérique du XXIe siècle.
Le thème de cette année, « Compétences numériques pour la vie », illustre à merveille cette ambition. Car apprendre à coder, ce n’est pas seulement manipuler des lignes de commande : c’est développer une logique, une pensée structurée, une capacité d’adaptation face aux défis. C’est apprendre à analyser un problème, à en comprendre les rouages et à en esquisser les solutions. Chaque algorithme conçu, chaque séquence programmée devient ainsi une métaphore de la vie elle-même : une succession d’essais, d’erreurs, de trouvailles et de renaissances.
En initiant les jeunes à ces savoirs, Caysti ne se contente pas de former de futurs programmeurs ; il façonne des esprits libres et audacieux, prêts à réinventer le monde. Ces « digital natives » ne seront pas de simples spectateurs de la révolution numérique, mais bien ses acteurs, capables d’en saisir les subtilités et d’en exploiter tout le potentiel pour bâtir une société plus inclusive et innovante.
Caysti est bien plus qu’un incubateur technologique : c’est un tremplin vers l’avenir, un phare guidant les générations montantes vers l’exploration de nouveaux territoires, où la créativité et la curiosité deviennent les forces motrices du changement. L’innovation, ici, ne se limite pas aux écrans et aux circuits : elle s’enracine dans les esprits et s’épanouit dans chaque rêve éveillé.