L’ assemble générale du 28 février 2023 sonne la fin de la recréation, près d’une dizaine d’artistes sont sous le coup des sanctions, les uns déchus de leur fonction au sein du conseil d’administration, les autres suspendus comme membre de la société pour indiscipline notoire ou pour faute lourde. Par ces mesures draconiennes, Ateh Bazore l’actuel PCA de la structure lance un message fort à l’endroit de tous ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre tout en demeurant fidèle à sa politique de la main tendue : rompre définitivement avec les sempiternelles agitations qui caractérisent l’art musical depuis plus de deux décennies. « Rien ne peut se construire dans le chaos » a-t-il relevé, au début de ce mandat, le conseil d’administration s’est fixé comme objectifs majeurs l’apaisement et la réconciliation de tous les artistes, la mise sur pied d’une fondation solide et la recherche des voies et moyens pour élargir l’assiette de perception et partant, rendre les répartitions systématiques, régulières et consistantes et aussi se doter des programmes sociaux comme l’assurance maladie, qui puissent permettre l’amélioration des conditions de vie de tous les artistes. L’atteinte de ces objectifs passe par un travail serein qui nécessite la discipline dans les rangs, et c’est à bon droit que les nouveaux textes ont été approuvés à l’unanimité, « ils deviennent plus digestes et facilement applicables.
Ils donnent la possibilité aux gestionnaires de la société de pouvoir prendre des décisions qui puissent faciliter notr avancée. Ils donnent droit à la SONACAM d’exclure, de traduire au conseil de discipline un membre indiscipliné » a souligné le PCA.
Ces amendements rentrent également en droite ligne des recommandations du ministre des Arts et de la Culture qui a aussi prescrit la réduction du nombre de membres du Conseil d’administration de 15 à 11. En outre, il était question au cours des travaux de de voter le budget de l’exercice 2023 qui s’élève à la somme de deux milliards deux cent treize millions (2 213 000 000) de FCFA et élire un commissaire aux comptes.
Porté à la tête de la société nationale camerounaise de l’art musical en 2020, en remplacement de Samuel Ndonfeng (Sam Fan Thomas) viré, le tout nouveau président du conseil d’administration de la SONACAM s’est immédiatement mis au travail et a initié d’importantes réformes qui produisent déjà des fruits. Ce grand rassembleur, supporté par la majeure partie des artistes du pays, et des autorités dont le ministre des Arts et de la Culture, a présenté un bilan impressionnant de son mandat lors de la dernière assemblée générale extraordinaire et ordinaire. Au 31 décembre 2022, la société a enregistré un effectif de 6.751 membres. 5.515 œuvres ont été enregistrées au cours de la même période, additionnées aux œuvres héritées des anciennes sociétés, le répertoire actuel compte plus de 80.000 œuvres. Au cours de cette période de référence, trois répartitions d’un montant cumulé de trois cent trente-quatre millions cinq cent onze mille deux cent cinq (334 511 205) francs CFA ont été effectuées. Sur le plan national et international, la SONACAM a engrangé de bons points, la société est représentée sur l’ensemble du triangle national.
Elle a entrepris avec les sociétés sœurs sous la houlette de la CCOGC des négociations qui ont permis d’aboutir à la signature d’une convention de partenariat avec le GICAM dans le but de faciliter les redevances dues au titre du droit d’auteur et des droits voisins par ses membres. La SONACAM persona non grata sur le plan international, « c’est faux » martèle Ateh Bazor, selon le PCA il ne s’agit que des allégations mensongères des fossoyeurs de la société. Pour preuve, le code international 1203 et le logiciel WIPO ont été attribués à la structure grâce à un partenariat avec l’OMPI. La coopération avec les sociétés sud-africaines CAPASSO et espagnol UNISOM via des accords de réciprocité signés par son prédécesseur se poursuivent sereinement. Il a saisi l’occasion pour annoncer l’arrivée imminente au Cameroun de Samuel Samgwa, le directeur Afrique de la CISAC, il sera accompagné de son homologue de la SACEM, Akotchaye Okoi, visite qui permettra à la SONACAM de renouer avec les paiements à l’international.
E.M