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Cameroun approche « UNE SEULE SANTE » dans la lutte contre le zoonoses : Des résultats appréciables

Sous la houlette du Dr Taïga, ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, le mécanisme de coordination multisectorielle « Une Seule Santé » en collaboration avec la FAO à travers son Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD), a tenu du 27 au 28 juillet 2022 à Yaoundé, un atelier pour valider l’étude de l’analyse coût-bénéfice de l’utilisation de l’approche « Une Seule Santé » dans la riposte à l’épizootie a influenza aviaire hautement pathogène H5N1 de 2016 au Cameroun.

La plupart des maladies infectieuses humaines émergentes sont d’origine animale. Du sida au Covid-19, en passant par L’influenza aviaire qui constitue une préoccupation majeure de santé publique en raison des conséquences dévastatrices dans le secteur avicole, la subsistance des éleveurs, le commerce international et la santé des oiseaux sauvages.Lorsque  les virus de l’influenza aviaire circulent chez les volailles, des cas sporadiques de grippe aviaire chez les humains sont parfois identifiés. Eu égard de la fragilité de la frontière animal-homme, un décloisonnement entre les deux médecines s’est averé indispensable. C’est ainsi que le gouvernement du Cameroun de concert avec la communauté internationale
a adopté en 2012 l’approche « Une Seule Santé ». Il a été mis en place en 2014 le Programme National de Prévention et de Lutte contre les Zoonoses Émergentes et Ré-émergentes (PNPLZER), comme mécanisme de coordination multisectorielle « Une Seule Santé ». Afin de sécuriser d’avantage l’investissement du Gouvernement et des partenaires techniques et financiers, il est paru important d’apporter des éléments probants, justifiant de la valeur ajoutée de l’opérationnalisation de l’approche « Une Seule Santé » dans le pays.

À cet égard, le mécanisme de coordination multisectorielle « Une Seule Santé » a mené une étude analyse coût-bénéfice de l’utilisation de ladite approche dans la riposte à l’épizootie à influenza aviaire hautement pathogène H5N1 de 2016 au Cameroun. Il en ressort que que pour 1 000 francs CFA(FCFA) (1.55 USD) investis pendant la riposte multisectorielle de l’épizootie à influenza aviaire hautement pathogène H5N1 de 2016, il y a eu un retour sur investissement de 3 000 FCFA (4.65 USD). Ce retour sur investissement s’est traduit par la préservation la chaine de valeur de la filière avicole, les 700 000 emplois directs et indirects, la disponibilité de la première source de protéine animale pour la population, la contribution de ce secteur au produit intérieur brut (4%) et les taxes locales. En 2006, la riposte avait été essentiellement sectorielle et plus de 30 jours étaient écoulés entre les résultats de laboratoire et le déploiement des mesures de contrôle. Les simulations montrent que si cet intervalle de temps avait été appliqué à l’épizootie de 2016, l’impact se serait traduit par une chute sévère pendant 3 mois de la production des poussins d’un jour et des œufs de consommations. L’ approche « Une Seule Santé », a donc permis de maintenir un bon niveau de production. Aussi, ce mécanisme contribue à l’amélioration des capacités multisectorielles et multidisciplinaires de préparation, de prévention, de détection et d’intervention du pays face aux menaces de pandémies.

E.M

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