Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mounouna Foutsou, préside ce mardi, à partir de 10 heures, à l’amphithéâtre 300 de l’immeuble-siège du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, la cérémonie de transfert de 300 très petites entreprises à l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises. Cette initiative vise à renforcer l’accompagnement des jeunes entrepreneurs financés par les guichets du ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique, et à accélérer leur intégration dans le tissu économique national.
Au Cameroun, les micro-entreprises connaissent un essor remarquable. Présentes dans tous les secteurs, elles façonnent discrètement la dynamique économique du pays. Derrière les vendeurs ambulants, les Bayam-Sellam, les mototaximen ou les petits exploitants agricoles, se cachent souvent des entrepreneurs audacieux, bâtissant leur avenir dans l’ombre de l’informel. Si cette économie parallèle les soustrait parfois aux obligations fiscales, elle les prive aussi de soutiens financiers essentiels, notamment ceux des institutions publiques ou des coopératives de crédit.
Conscient de ces réalités, le gouvernement multiplie les dispositifs d’encadrement pour favoriser l’auto-emploi. Dans les universités publiques, la professionnalisation des enseignements prépare déjà la relève. Les incubateurs d’entreprises y jouent un rôle déterminant, offrant aux jeunes porteurs de projets l’opportunité de transformer leurs idées en structures viables. Une inspiration juste, une gestion rigoureuse et un financement adapté suffisent souvent à transformer une initiative fragile en réussite durable.
Dans un monde où les échanges économiques se redéfinissent, le commerce local devient un levier d’adaptation et d’espoir. Produire et consommer camerounais n’est plus seulement un mot d’ordre, mais une voie vers l’autonomie et la prospérité partagée. En s’ouvrant à de nouveaux marchés tout en consolidant les bases locales, les petites entreprises du pays confirment qu’elles ont, plus que jamais, le vent en poupe.