La Concorde Actu

Toute l'actualité du Cameroun

Les richesses minières du Cameroun : un levier pour la diversification économique

Le discours du chef de l’État du 31 décembre 2024 continue de susciter des réactions, notamment sur les projets miniers récemment mis en lumière. Ces initiatives, saluées par les experts, pourraient renforcer la diversification de l’économie camerounaise, un enjeu stratégique pour le pays.
C’est avec un optimisme manifeste que le chef de l’État a évoqué les perspectives offertes par le secteur minier. Cet enthousiasme s’appuie sur le démarrage imminent de l’exploitation des premiers gisements de fer à Kribi-Lobé, Bipindi-Grand Zambi et Nabeba. De plus, l’entrée prochaine en production du gisement de bauxite de Minim-Martap, dans l’Adamaoua, a également été annoncée. Lors de la dernière session budgétaire du Parlement, le ministre des Mines a déclaré avec assurance que le Cameroun s’apprête à rejoindre le cercle restreint des grandes nations minières.
Pourtant, jusqu’à présent, les immenses ressources du sous-sol camerounais demeuraient sous-exploitées. Les gisements aurifères, par exemple, sont dispersés dans les dix régions du pays, bien que l’on cite souvent ceux de l’Est, du Nord et de l’Adamaoua. Parallèlement, d’autres ressources précieuses comme le diamant, le saphir et l’émeraude sont également présentes en abondance.
Le fer occupe aujourd’hui le devant de la scène, mais le Cameroun regorge également de cobalt, de nickel, de manganèse et de rutile, principalement dans les régions du Centre et du Sud. Dans le département du Faro, au Nord, des gisements d’uranium en quantité significative sont répertoriés depuis plusieurs décennies. Quant à la bauxite, elle n’est pas limitée à Minim-Martap : Ngaoundal, dans l’Adamaoua, ainsi que Fongo-Tongo, dans l’Ouest, en abritent également. Des ressources comme l’étain à Mayo-Darlé ou le marbre à Bidzar, déjà mentionnées dans les ouvrages de géographie, témoignent de la richesse du pays.
La nouveauté réside toutefois dans la découverte de gisements de terres rares, ces métaux stratégiques indispensables à la fabrication de produits de haute technologie tels que les puces électroniques, les batteries de véhicules électriques ou encore les panneaux solaires. Ces ressources placent le Cameroun dans une position unique sur l’échiquier mondial.
Il revient désormais à la Société Nationale des Mines, principal acteur du secteur, de défendre les intérêts nationaux en établissant des partenariats solides et équitables. Le potentiel minier du Cameroun peut devenir un véritable levier de développement, à condition d’assurer une exploitation responsable et bénéfique pour l’ensemble de la population.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *