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Yaoundé – Une thèse de doctorat éclaire la lutte contre le VIH à travers l’évaluation des compétences des services psychosociaux

L’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC), à travers son École des Sciences de la Santé et l’Unité de Formation Doctorale en Sciences de la Santé, a récemment présenté une thèse de doctorat d’exception portant sur l’évaluation des compétences, de la professionnalité et de la professionnalisation du personnel des services sociaux dans l’atteinte des objectifs « 95-95-95 » du VIH à Yaoundé.

La thèse, rédigée par Emilienne Régine Ebouki, épouse Embolo, médecin et doctorante en Santé Publique option Épidémiologie, sous la direction du Professeur Nkoum Benjamin Alexandre et la codirection du Professeur Kouanfack Charles, se concentre sur l’importance des accompagnateurs psychosociaux dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.

Les résultats de cette étude montrent que les compétences de ces professionnels restent globalement faibles : seuls 35,57 % présentent de bonnes compétences et 14,43 % de très bonnes compétences, tandis que près de 48,97 % affichent des compétences jugées insuffisantes. Parmi les causes identifiées figurent l’absence de diplômes spécifiques, la courte durée des formations initiales, l’irrégularité de la formation continue, le renforcement limité des capacités professionnelles ainsi qu’une faible reconnaissance et valorisation de la profession.

Malgré ces limites, la recherche souligne que la formation continue et spécialisée a un effet significatif sur l’amélioration des compétences, renforçant ainsi la capacité de ces professionnels à contribuer efficacement aux objectifs « 95-95-95 » de l’ONUSIDA :

  • 95 % des personnes séropositives connaissent leur statut ;
  • 95 % des personnes connaissant leur statut sérologique sont mises sous traitement ;
  • 95 % des personnes sous traitement atteignent une charge virale indétectable.

Cette étude met également en lumière l’importance de valoriser la profession d’accompagnateur psychosocial à travers un cadre réglementaire et une protection sociale, d’étendre la recherche à l’échelle nationale, et de promouvoir une politique de formation continue et subventionnée.

Le jury de la thèse a salué la qualité du travail, mettant en avant sa rigueur scientifique, sa modélisation intellectuelle et ses implications pratiques et théoriques, et a décerné au candidat la mention Très Honorable avec félicitations du jury.

Ce travail constitue une contribution majeure à l’amélioration du système de santé à Yaoundé et à l’efficacité de la lutte contre le VIH, en garantissant un personnel psychosocial compétent et reconnu, capable de répondre aux besoins des populations et d’assurer des soins de qualité.

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