La sixième édition du Festival des Arts et Traditions des peuples Sao-Kotoko (Festat) se déroulera à Yaoundé en 2025, sous le thème : « Entre présent et passé, culture des peuples Sao-Kotoko, levier de la solidarité et du vivre ensemble ». À travers cet événement, les organisateurs entendent célébrer l’identité culturelle et historique de cette communauté tout en prônant l’intégration nationale et internationale.
Le 16 juillet 2024, au ministère des Arts et de la Culture (Minac), une délégation du comité d’organisation, conduite par son président, Oumar Ali, a rencontré Pierre Ismaël Bidoung Mpwatt, ministre des Arts et de la Culture, pour présenter les contours de cet événement majeur. Cette audience a permis de confirmer l’implication active du Minac, à la fois sur le plan technique et institutionnel.
Pour la première fois, le Festat, habituellement organisé dans le département du Logone-et-Chari, dans l’Extrême-Nord, se tiendra à Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Ce choix stratégique vise à offrir une meilleure visibilité aux traditions et savoir-faire des peuples Sao-Kotoko, originaires des rives du lac Tchad. « Nous avons choisi Yaoundé pour partager nos us et coutumes avec l’ensemble de la communauté nationale et internationale », a expliqué Oumar Ali.
En optant pour le siège des institutions camerounaises, les organisateurs souhaitent faire de ce festival un moment de convergence entre le patrimoine culturel des peuples Sao-Kotoko et l’idéal d’unité nationale. « C’est une occasion unique de valoriser nos biens culturels, qu’ils soient matériels ou immatériels, et de promouvoir la civilisation de la terre cuite, pilier de notre héritage », a souligné le président du comité d’organisation.
La culture des Sao-Kotoko, réputée pour sa maîtrise de la terre cuite, incarne une véritable industrie culturelle. Selon Ali Alhadji Abba, président du comité directeur de l’Association culturelle Sao, cette civilisation ancienne, transcendante dans le temps, mérite une reconnaissance accrue. L’événement mettra en lumière leurs savoir-faire en architecture et en artisanat, tout en offrant un cadre de réflexion sur le rôle de la culture dans le développement socio-économique.
Pour Pierre Ismaël Bidoung Mpwatt, ce festival est une opportunité de découvrir une communauté dont l’identité culturelle contribue significativement au rayonnement du Cameroun. Il s’inscrit également dans la politique gouvernementale visant à promouvoir les traditions et objets d’art des peuples du septentrion.
Organisé tous les deux ans, le Festat 2025 s’annonce comme un rendez-vous incontournable. « Ce sera un festival digne de ce nom, avec le soutien des autorités », a assuré le président du comité directeur de l’Association culturelle Sao. Entre danses, musiques et expositions, les festivités promettent de vibrer au rythme des traditions Sao-Kotoko et de rassembler les convives autour des valeurs de solidarité et de vivre ensemble.
En janvier 2025, Yaoundé se transformera ainsi en un creuset culturel et historique, célébrant la richesse d’un patrimoine qui unit passé et présent.