Ce samedi 20 Août 2022 à l’esplanade de la grande mosquée centrale de Yaoundé, madame Astadjam SOUDI représentante du ministre des Arts et de la Culture a présidé la céremonie des journées portes ouvertes.Une occasion de célebrer la cohésion pacifique, le dialogue intereligieux, mais aussi de briser les clichés, s’ouvrir et répondre aux interrogations.
Une opportunité unique pour découvrir l’islam, les musulmans ainsi que divers associations. La mosquée centrale de la briqueterie a chaleureusement ouvert ses portes à tous ceux qui ont bien voulu faire part de leur amitié à la communauté. Pour Michel Mbida, 20 ans, comme pour beaucoup d’autres, cette journée est avant tout l’occasion de pousser la porte d’un lieu où il ne serait pas allé de lui-même. «C’est bien de découvrir la mosquée et l’islam. On n’ose pas forcément entrer en temps normal », affirme le jeune homme. L’ étudiant inscrit en faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II, venu «sans question précise » en tête, frappé par la beauté architecturale de la mosquée surenchérit « C’est important pour le vivre-ensemble, Il faut aller à la rencontre des autres cultures ». Inauguré il y a quelques années, le joyau est encore flambant neuf. Les murs sont ornés de frises aux couleurs douces sur lesquelles sont inscrits des versets du Coran en arabe. Le dôme qui surplombe la salle de prière principale baigne la grande pièce dans la lumière. «Je ne sais pas pourquoi j’avais en tête quelque chose de plus sombre ou d’inaccessible», s’excuse Clément Doumé. Les guides d’un jour font découvrir la mosquée par petits groupes, Invitant à consulter l’une des nombreuses documentations disponibles avant de faire découvrir les différentes salles de prière de la bâtisse. Le passage du rez-de-chaussée à l’étage est une occasion de dialoguer, «Je suis chrétien et j’avais depuis longtemps des questions à poser, notamment sur le mariage interreligieux, car j’ai eu une petite amie de confession musulmane », entame Victor. «Pourquoi l’espace des femmes est-il plus petit que celui des hommes ?», questionne encore Patrick, ont ils obtenu des réponses ? « Oui », répondent ils avec assurance. 
En voyant les mines ravies des visiteurs qui renfilent leurs chaussures en quittant la mosquée, on ne peut qu’espérer que l’opération ait été bénéfique au plus grand nombre «Au fur et à mesure qu’on se connaît, on s’aime, beaucoup voient la mosquée comme une caverne d’Ali Baba, avec plein de mystères, une mosquée, ce n’est pas une forteresse. Il fallait faire ce premier pas, montrer notre ouverture et abaisser ce mur qui s’établit entre les communautés » Précise un Imam de la ville.
E.M