Quel type de communauté musulmane voulons-nous ? C’est à cette lancinante question que les panélistes conviés le 16 juillet à la conférence nationale islamique tenue au Mansel hôtel de Yaoundé se sont évertués à repondre. Les échanges placés sous le thème « rebâtir l’élite morale islamique au Cameroun, gage de l’émergence sociale et de la promotion du vivre ensemble » ont été animés par des Imams et d’importants acteurs de la société civile.
Aujourd’hui, on est musulman mais loin, très loin d’être de vrais croyants.Le fanatisme religieux de certaines brébis égarées a suscité dans la conscience collective l’islamophobie, une stigmatisation hâtive de l’Islam qui a tôt fait de conduire à l’oublie de la grandeur
philosophique d’une réligion aux apports insondables en matière de spiritualité, d’humanisme, d’universalisme et d’éthique.La légendaire fraternité islamique à l’image de celle qui lia jadis, à Médine, les Mouhâdjiroun (émigrés de La Mecque) et les Ançars (musulmans de Médine) est menacée d’être prise en otage par les sirènes de la division, du sectarisme et du tribalisme. Cette conférence arrive à point nommé, car renoncer à valoriser les belles fleurs de la spiritualité religieuse musulmane, c’est faire honneur aux déchets qui empestent le bonheur de vivre la mixité sociale, ethnique, culturelle et linguistique, catalyseur d’une grande ouverture d’esprit. A travers elle, Universal association for divine salvation and social development entend promouvoir cette islamité émergente au cameroun, mais moins médiatisée qui prône le respect mutuel, le dialogue interreligieux, les rencontres dites « œcuméniques » et le vivre- ensemble. La forte mobilisation de ce jour traduit l’intérêt autour des sujets abordés.
Universal association for divine salvation and social development est une organisation humanitaire à but non lucratif. Un rassemblement socio-activiste des personnes de vision et de destinée commune au sein de leur nation, qui ont pour objectif, la transformation, la revitalisation et l’epanouissement de la société sans distinction de sexe, de religion ou de race. L’organisation entend lutter contre les maux qui minent la société camerounaise, tels que la corruption, l’ethnocentrisme et la marginalisation des couches vulnérables.
E.M