Donner du sourire aux jeunes en situation de handicap, tel est l’objectif que s’est fixé le collectif pour la promotion de l’intégration et de l’autonomie sociale des enfants vivant avec un handicap (COPIASEH) avec à ses côtés l’association AFIDY. En présence des missionnaires claretains, une centaine d’élèves et étudiants ont reçu un important don en kits scolaires le 25 août dernier, constitué entre autres des cahiers, des boîtes académiques, des stylos, des crayons, des sacs, de quoi soulager les parents de ces enfants en cette période de rentrée scolaire. Pour les donateurs, cette initiative baptisée “les enfants millionnaires” est appelée à se pérenniser dans le but de promouvoir une éducation inclusive.
Enfants handicapés: des génies à ne pas négliger
Alors que le droit à l’éducation de tous les jeunes est garanti par la Constitution, ceux atteints de handicap ne sont pas toujours scolarisés ou formés dans les normes. Neuf enfants vivant avec un handicap sur dix ont des difficultés d’accès à l’école au Cameroun. Attitudes discriminatoires, infrastructures inadaptées et environnement non inclusif contribuent à cette sous-scolarisation, d’après plusieurs études. Face aux diverses anomalies que ces jeunes présentent dès le bas âge, certains parents sont souvent convaincus qu’ils sont victimes d’un sortilège. Loin de rencontrer des spécialistes pour diagnostiquer le mal, certains parents ont recours à des méthodes traditionnelles comme l’exorcisme. Ce n’est qu’après avoir beaucoup « marché » sans obtenir la guérison recherchée qu’ils font prendre à ces enfants soit le chemin de l’hôpital, soit celui de l’école. D’où la scolarisation tardive de beaucoup. « Il y a quelques années encore, on pouvait accueillir des enfants de 12 à 16 ans qui s’inscrivaient pour la première fois. Les parents, quant à eux, étaient visiblement dans un état d’esprit frisant la résignation, le découragement et la déception », témoigne Maurice kamdem, enseignant spécialisé en éducation inclusive. Pour les parents décomplexés, les enfants en situation de handicap ne sont pas différents des autres. Qu’importe le type d’infirmité, ils les inscrivent à l’école à l’âge indiqué. Malgré le coût élevé des frais, notamment dans les écoles spécialisées, les difficultés d’adaptation dans les écoles inclusives et les railleries de l’entourage, ces parents sont prêts à remuer ciel et terre pour offrir le bon encadrement et une formation professionnelle adéquate à leurs gosses, souvent relégués au second plan par la société. C’est ce type d’action que souhaite vulgariser les Missionnaires Clarétains (Proclade Cameroun) et ses partenaires (Liliane foundation et la CBC Health), qui ont mis en place le programme EDID pour encadrer, soutenir, accompagner et donner le sourire aux enfants en situation de handicap. Ce programme fonctionne avec le concours du Collectif pour la promotion de l’intégration et de l’autonomie sociale des enfants vivant avec un handicap (COPIASEH) qui œuvre aussi avec d’autres associations partenaires à l’exemple d’AFIDY.
