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Cameroun-Promotion de la paix et du vivre ensemble : l’engagement de la communauté missionnaire Saint Paul

La conférence inclusive de paix organisée par le Supérieur général de la communauté missionnaire Saint-Paul du Cameroun, Le Père Pascal Biyiha Bassong, s’est tenue Jeudi le 29 juin 2023 à la Procure des œuvres missionnaires de Yaoundé sous le thème : Alliance État – peuple pour un Cameroun béni, en paix et opulent.

La tranche du discours du pape François à la 53e Journée Mondiale de la Paix, « la paix chemin de l’espérance », coïncide de façon extraordinaire avec la situation socio culturelle au Cameroun qui exige une véritable prise de conscience. Dans cette veine, la présente conférence dont les fondements reposent sur l’importance du vivre-ensemble, est une contribution de la communauté missionnaire Saint Paul au Cameroun sur les valeurs de la vie, de la paix, de l’urgence et la nécessité de se regarder comme frères. Un appel aux citoyens et serviteurs de Dieu dans leurs chapelles respectives, à avoir une foi inébranlable aux institutions républicaines du pays et à respecter sans équivoque la devise, « paix-travail-patrie » comme le recommande Dieu. « Saint Paul apôtre dans sa lettre apostolique dans 1 Timothée2 verset 2 démontre suffisamment que l’ennemie profite de l’absence de proximité entre les dirigeants et les dirigés pour semer la mauvaise graine.  Peuple, soyez soumis à vos dirigeants et priez pour eux, dirigeants soyez à l’écoute des pleurs et des lamentations du peuple » a souligné le Père Pascal Biyiha Bassong.

 

Prioritairement, l’éradication des discours de haine, représente un défi sans précédent pour nos sociétés. Bien que les discours de haine aient toujours existé, leur incidence croissante alimentée par la communication numérique peut être dévastatrice non seulement pour les personnes ciblées, mais aussi pour les sociétés dans leur ensemble. Les discours de haine nient les valeurs de tolérance, d’inclusion, de diversité et l’essence même des normes et principes des droits humains. Ils peuvent exposer les personnes visées à la discrimination, aux abus et à la violence, mais aussi à l’exclusion sociale et économique. Lorsqu’elles ne sont pas contrôlées, les expressions de haine peuvent même nuire aux sociétés, à la paix et au développement, car elles ouvrent la voie aux conflits, aux tensions et aux violations des droits humains, notamment des atrocités criminelles. Ce que démontre le Père Pascal Biyiha Bassong par ces propos « Les acteurs des sciences du langage tels que Philippe de salazar, Gustave Guillaume, Ferdinand de Saussure et le professeur Dominique Mvogo ont laborieusement démontré le pouvoir destructeur du discours de la haine dans la transformation des esprits et des vies humaines. Pierre Bourdieu sociologue démontre la fonction sociale du langage et ses possibilités de violence ».

S’attaquer aux discours de haine et les contrer est donc une nécessité. Ceci implique une approche globale, mobilisant la société dans son ensemble. Tous les individus et toutes les organisations, notamment les gouvernements, le secteur privé, les médias, les sociétés d’internet, les chefs religieux, les éducateurs, les jeunes et la société civile, ont le devoir moral de s’élever fermement contre les discours de haine et ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre ce fléau. « La paix n’est pas temporaire, elle est la mission de chaque être humain. Il est de tradition que la paix se trouve au cœur de la réconciliation, de la tolérance, de la bénédiction et de l’opulence dans un pays », relève le Père Pascal Biyiha Bassong pour reprendre Nestor Miguez.
Il est important de noter que pour combattre les discours de haine, il faut d’abord les surveiller et les analyser afin de bien comprendre leur dynamique. Étant donné que la diffusion de propos haineux peut être un signe avant-coureur de violence, notamment d’atrocités criminelles, limiter les discours de haine pourrait contribuer à atténuer leur incidence. La responsabilité des auteurs de discours haineux doit également être engagée, afin de mettre fin à l’impunité. Le suivi et l’analyse des discours de haine constituent une priorité, cette conférence a donc été l’occasion de : mieux appréhender la notion de paix et de montrer son application sur le territoire camerounais (Fidélie Mendouga, sociologue)  ; démontrer l’alliance entre L’État et le peuple camerounais ainsi qu’y apporter quelques améliorations (Père Pascal Michel Mbia, MSP) ; promouvoir une Paix dite opulente sur le territoire national en démontrant le rôle du Conseil National de la communication dans ses actions pour faire régner la paix,( (Denis Mbezele, expert média, responsable de la communication du CNC). Les différentes interventions, les discussions interactives et l’intervention du représentant de l’aire culturelle Fang Beti ont notamment mis en évidence, que plusieurs conditions préalables ainsi que de réels engagements de la part de l’ensemble des parties (l’État et le Peuple) sont requis, et constitueront de fait, les facteurs clés de succès de ce projet fort ambitieux du Promoteur de la conférence, le Père Pascal Biyiha Bassong : Un Cameroun en Paix, Béni et Opulent.
E.M

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