L’évènement placé sous le label « la porte de la diversité et des valeurs universelles » a eu lieu le 17 janvier 2024 à l’esplanade de la mosquée centrale de Yaoundé au quartier Briqueterie en presence d’un panel constitué d’illustres professeurs d’universités, Daniel Abwa, Jean Emmanuel Pondi et François Bingono Bingono.
Le patrimoine est au cœur de l’existence de chaque culture et se présente sous de multiples formes. L’Afrique, berceau de l’humanité, possède des biens patrimoniaux nombreux et diversifiés qui témoignent de son histoire, de ses richesses naturelles, de ses civilisations, de son folklore et de ses modes de vie. La richesse de l’héritage de l’Afrique contraste parfois fortement avec les conditions économiques, sociétales et politiques du continent. Il fait face à des défis imminents tels que l’insuffisance de la conservation et de la gestion (due au manque de fonds ou de capacités humaines), les actes de destruction (dus aux processus d’extraction, au terrorisme ou aux conflits armés), le changement climatique, le braconnage, les expansions rurales et urbaines incontrôlées…Cependant, tout le patrimoine africain n’est pas en danger ou en état de délabrement : de nombreux biens du patrimoine matériel ou immatériel, naturel ou culturel, sont conservés et valorisés de manière exemplaire. Les bonnes pratiques et les projets démontrent de plus en plus comment les difficultés objectives du continent peuvent être surmontées.
C’est dans ce sillage que s’inscrit le Centre Culturel Haoussa, qui ambitionne de rassembler et de préserver l’ensemble du patrimoine historique et culturel du peuple haoussa, de promouvoir la riche production culturelle de ce peuple, qui participe activement à l’union nationale africaine. Il a pour objectif de : Collecter et conserver les patrimoines historiques et culturels du peuple haoussa ; valoriser les patrimoines historiques et culturels nationaux et internationaux ; produire des œuvres artistiques, culturelles et scientifiques ; réaliser des communications scientifiques et des animations socioculturelles ; former la jeunesse à la production et à l’animation artistique et culturelle ; impliquer davantage les promoteurs culturels dans l’appui au développement ; promouvoir le tourisme culturel ; initier la jeunesse à la préservation des savoirs et savoir-faire ancestraux ; réduire le chômage des jeunes en les impliquant dans la production culturelle ; consolider la paix par le biais de la culture ; promouvoir le vivre ensemble et l’unité nationale pour en faire une réalité concrète. L’importance du Haoussa dépasse les frontières de l’Afrique et est reconnue dans le monde occidental. De nombreux érudits et chercheurs ont énormément contribué à l’enseignement de la langue Haoussa depuis plus d’un siècle. Plusieurs universités en Europe, aux États-Unis et en Asie proposent des cours de haoussa.
