Le chef de l’État n’abandonne aucun centimètre du territoire national, face au regain d’activités terroristes de la secte Boko-Haram ayant causé le déplacement forcé de près de 30000 personnes, selon les autorités du département du Mayo-Tsanaga, Région de l’Extrême-Nord, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a tenu une réunion de sécurité et multiplié les échanges avec les populations et forces vives de ce département, tout en remobilisant les troupes.
L’arrivée du ministre délégué à la présidence chargé de la défense susite de l’espoir chez une population meurtrie par les exactions terroristes de la secte Boko-Haram, ces 6 derniers mois dans le département du Mayo-Tsanaga. A l’esplanade de la commune de Mokolo ce jeudi, déplacés ou résidents du chef lieu du département ne cachent plus la crainte pour leur vie. Oumarou Garba la soixantaine révolue n’en revient toujours pas » ce qui m’a poussé à sortir du village c’est Boko-Haram, les membres de la secte sont venus dans la nuit, ils ont pris mes bœufs et chèvres et assassiné les enfants ». Ces dernières semaines la situation aux yeux du maire s’est empirée « Il y a plus de 30000 déplacés vers le Nigéria, des refugiés ici et des retournés partout, depuis quelques mois maintenant la situation s’est empirée au point où des villages entiers ont été détruits ». Mais le fait que le chef de l’État ait dépêché le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense accompagné du chef d’état-major des armées, le général de corps d’armée René Claude Meka calme déjà les esprits. Les populations n’ont pas manqué d’exprimer leur gratitude au chef de l’État par des messages sur des banderoles, pour Garba Kadiri » l’État a compris les pleurs des filles et fils du Mayo-Tsanaga et dans un premier temps a envoyé notre digne fils le ministre Manaouda Malachy et dans un second temps le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, ça veut dire que c’est le Président de la République Paul Biya qui est lui-même sur le terrain ». La compassion du chef de l’État, s’est aussi manifestée à l’endroit des victimes à travers une minute de silence observée lors de la réunion spéciale de sécurité et redite par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Béti Assomo aux populations massées à l’esplanade de la commune de Mokolo.
L’ armée poursuit ses opérations avec un accent particulier sur les zones poreuses et dangereuses à la frontière dans l’Extrême-Nord tout un resserant l’encadrement des comités de vigilance, où il existent malheureusement des agents doubles, déclaration du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Béti Assomo, appelle à une collaboration saine entre les populations et les forces de défense et de sécurité et les autorités administratives. » Les comités de vigilance, nous en avons parlé sont sous l’encadrement des autorités administratives dont nous saluons le travail. Il va falloir resserrer leur encadrement monsieur le prefet, monsieur le gouverneur, pour que les fichiers soient bien tenus et qu’on sache
qui est qui dans tel ou tel comité de vigilance. Et que nous n’ayons pas dans certains comités de vigilance des agents doubles qui sont avec nous, mais qui renseignent Boko-haram. Boko Haram qui entre dans un village et qui sait qu’il y a de l’argent dans telle maison, il y a des sacs de mil dans telle autre, ne tombe pas du ciel, il faut quelqu’un du village pour lui dire attention, on a doté la fille d’Oumarou la semaine dernière, et on va assassiner le pauvre, il a vendu le mil au marché l’autre jour ou le maïs. Est-ce que Boko-Haram part de loin pour savoir que dans telle maison si je fais une attaque maintenant j’ aurait un butin, il faut certainement qu’il y ait quelqu’un qui lui donne la bonne information. L’armée va poursuivre son travail, ses opérations avec d’avantage d’énergie en fonction des moyens mis à sa disposition par le gouvernement sur ses zones montagneuses à la frontière qui sont poreuses et dangereuses ».
E.M