Les assises de Douala conduites par le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, ont servi de leviers à la concrétisation de la Zlecaf dans un contexte économique incertain marqué par la crise sanitaire mondiale de la Covid-19.
Placé sous le thème «L’ Afrique portuaire à l’aune de la Zone de libre-échange continentale africaine », ce forum a été l’occasion de débattre sur la compétition et le retard dans les échanges inter-continentaux et africains. Le ministre des Transports a souligné que cette plateforme permet aux acteurs du secteur portuaire d’échanger sur les tendances et les innovations qui impactent le secteur. Il constitue un outil de coopération Sud-Sud pour une meilleure circulation des biens.
En effet, la Zlecaf ambitionne de créer un marché pour marchandises et services tout en facilitant la circulation des personnes et des biens entre pays africains. L’objectif étant d’approfondir l’intégration économique pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique. Il s’agit d’un défi qui nécessite des ports compétitifs. Des ports à même de combler le retard dans les échanges inter continentaux et africains. Pour l’heure, le commerce intra africain ne représente que 15% du total des échanges sur le continent, contre 67% pour les flux commerciaux avec l’Europe.
Cet autre challenge pour les ports africains passe par la création des débouchées en vue de l’industrialisation de l’Afrique. Quant au Cameroun, il entend de faire des transports un secteur de développement économique, de solidarité nationale et de réduction des disparités afin de consolider son positionnement en Afrique centrale. Le 3e Forum de Douala intervient après celui tenu au Maroc en 2020 et Djibouti en 2019.
Emmanuel MANGUELLE