L’orientation en raison de la stéréotypie professionnelle, des injonctions parentales, du suivisme des pairs ou de manière hasardeuse a pignon sur rue et cause de nombreuses conséquences. C’est fort de ce constat que l’Association pour la recherche de la paix et du developpement a pris l’linitiative d’outiller les jeunes bacheliers pour une meilleure insertion socio-professionnelle.
L’ inadéquation formation/emploi et la déperdition scolaire (redoublements et abandons) s’intensifient au fil du temps. Le plus souvent, au Cameroun, on fait l’école pour le fonctionnariat, mais avec la rareté des emplois formels, 10 % contre 90 % d’informels (Institut National de la Statistique, 2011) et faute de voir les aînés réussir par l’école, certains individus sont obligés d’opter pour une profession dans l’optique de survivre, cela même en dépit de nombreuses années de formation. Ceci découle de ce que, les structures d’orientation professionnelle restent encore méconnues de la majorité des composantes du système éducatif et surtout des familles. L’impression qu’on a au Cameroun est que l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle paraît être la chose la mieux partagée par l’ensemble de la communauté éducative. Tout le monde ou presque peut la faire sans nécessairement avoir recours à un expert de l’orientation. Et poutant, les choix et l’orientation professionnels d’un individu l’affectent tout au long de la vie et sont d’une importance particulière pour le devenir social et professionnel de celui-ci. ils se trouvent à la croisée des chemins, entre aspirations individuelles et besoins sociaux. La modélisation du problème sociétal d’orientation, autrement dit d’opération de construction professionnelle, est étroitement liée à l’orientation scolaire (et universitaire), et celle-ci, corrélée à l’architecture des dispositifs de formation et des procédures mises en œuvre pour répartir les apprenants dans les différentes formations. Subséquemment, l’efficience du processus d’orientation dépend en majorité de la qualité des dispositifs mis en jeu pour répartir les élèves au travers des différentes filières de formations disponibles. En ce sens, la qualité du choix professionnel détermine en quelque sorte la construction de l’individu. En Afrique subsaharienne, en général, et au Cameroun, en particulier, en dépit de l’adoption de la philosophie nouvelle des services d’orientation, la problématique de l’orientation scolaire et professionnelle se pose en termes de méthodologie d’harmonisation individus-filière de formation, filières de formation-métiers et individus-filières de formation-métier.
E.M