La cérémonie de dédicace du livre a lieu Samedi dernier en présence du représentant du président de la Chambre d’ agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun.
La filière est en pleine déliquescence au Cameroun et pourtant la noix de kola, d’après les recherches de l’auteur, « a prêté son nom à la célèbre boisson gazeuse Coca-Cola et a considérablement influencé l’économie américaine depuis 1886, mais chez nous elle fait encore partie des produits forestiers non ligneux ! « . Des mots forts pour traduire avec véhémence l’insouciance des autorités publiques face à un secteur porteur de croissance dans d’autres pays comme la Côte d’Ivoire ou le Nigeria. Pour Emmanuel Mboudié un tel gâchis ne peut continuer il faut prendre le taureau par les cornes d’où l’initiative de commettre cet ouvrage. En 8 chapitres, le lecteur est édifié sur toutes les richesse de la noix de kola. De fond en comble l’auteur part de la présentation générale du fruit pour dévoiler ses dérivés sur le plan alimentaire et cosmétique en passant par les différentes techniques de production ainsi que les types de sols favorables à sa culture et les variétés qui se recrutent au terroir. Les arguments de découragement des agriculteurs liés à la durée de production y sont également édulcorés » Dans l’imagerie populaire le kolatier donne des fruits en moyenne après une cinquantaine d’années, aujourd’hui grâce à des techniques découvertes par le Centre national de recherches agronomiques de Côte d’Ivoire, les semences améliorés permettent d’ avoir la noix de kola dans un intervalle de trois ou cinq ans en pépinière ou par bouturage » révèle l’entrepreneur. La dédicace de l’ouvrage soutenu par le Fond pierre Castel à la Chambre d’agriculture n’est pas le fait du hasard. Un pareil plaidoyer ne peut faire écho qu’auprès des acteurs clés du secteur agro-pastoral au Cameroun. Selon le préfacier du livre Pierre de Gaétan Ndjikam » Il s’agit de susciter un mobilisation pour la structuration de la fière de la noix de cola comme levier de croissance durable de l’économie camerounaise et en faire une industrie locale entière ».
2ème lauréat Cameroun du Prix Pierre Castel 2020, Emmanuel Mboudie, a été retenu pour le Challenge des 1000 entrepreneurs. Initiative qui vise à faire la promotion de jeunes entrepreneurs acteurs du développement socio-économique de leur pays. N’eût été la pandémie du coronavirus, le Camerounais aurait présenté ses boissons lactées à base de kola au sommet Afrique-France 2020, initialement prévu du 4 au 6 juin dernier à Bordeaux, en France.