Organisations à but non lucratif à forme d’association, les fédérations sportives au Cameroun sont nées de la volonté de l’États au lendemain des indépendances. Leur rôle est de faire respecter les règles du jeu des disciplines sportives qu’elles promeuvent au sein de notre pays, de les faire connaître et de les représenter ainsi que ceux qui y participent. Elles doivent donc s’assurer de l’intégrité de la pratique de leur sport respectif. Regroupement des personnes physiques ou morales, licenciés et affiliés, le travail sur le sens de l’action pour cette institution leur permet de nouer des contraintes de gestion à l’idéal collectif à condition de cultiver l’esprit critique, la prospective et réfléchir à la capacité de faire du mouvement sportif notamment entre les niveaux d’intervention micro, macro. A l’origine constituées pour promouvoir, développer, organiser, encadrer la pratique sportive et contribuer à une mission d’intérêt général centrée sur l’éducation par le sport et la diffusion des valeurs sportives dans la société, les fédérations sont devenues avec le temps des acteurs majeurs de ce qu’il est convenu d’appeler le sport business, qui désigne l’ensemble des activités économiques associées à l’industrie du sport et qui englobent une large gamme de domaine allant de la gestion du financement des contrats divers, au marketing, au sponsoring en passant par la commercialisation des droits de diffusion des évènements sportifs, la vente des produits dérivés, la construction des infrastructures sportives qui jouent un rôle crucial dans le fonctionnement global de l’industrie du sport.
Du fait du rôle vital qui serait le sien, le sport business se présente comme un levier important du développement du sport, en ce sens qu’il poursuit la professionnalisation de l’organisation et de la gestion des activités des fédérations et associations sportives leur fournit des ressources pour soutenir leur fonctionnement ainsi que celui de leurs activités. Il leur permet de générer les ressources pour financer la formation des athlètes et de leur encadrement ainsi que pour l’organisation des compétitions et la construction des cadres de pratiques sportives aux normes et standards acceptés de même que les techniques et sécurités approuvées par les fédérations sportives internationales. Le sport business est un acteur essentiel de l’industrie du sport est le point de rencontre entre le monde du sport et celui des affaires. Créant un équilibre entre la passion pour le sport et les exigences économiques. Toutefois, il est important que les aspects commerciaux ne prennent le dessus sur la dimension ludique du sport, le plaisir et l’esprit de compétition saine, pacifique et fraternelle encadrée par l’éthique et les valeurs distinctives. Ceci est une exigence fondamentale dans le contexte de notre société ou le président de la République Paul Biya veut le sport comme un levier de la cohésion sociale, un vecteur de l’inclusion sociale et promoteur et moteur de l’intégration de l’unité nationale et de la paix. Le sport business a contribué à générer un certain nombre de problèmes dans le mouvement sportif. Au rang de ceux-ci, la tendance de la recherche de la victoire à tout prix par des moyens frauduleux tels que le dopage, les paris sportifs et autres formes des trucages des matchs, la tendance à l’enrichissement des organistions sportives pourtant à la base à but non lucratif entraînant en leur sein les pratiques et comportements portant de plus en plus atteinte à l’éthique sportive et enfreignant les principe fondamentaux. L’atteinte au principe et règles de base de la démocratie associative, alors même qu’une fédération sportive est une coopération entre acteurs sportifs fondée sur une double liberté celle de s’engager pour un bien qui dépasse l’intérêt individuel et celle d’agir collectivement dans l’espace public. La reconnaissance des fédérations par l’Etat est liée à l’intérêt général auquel ces fédérations participent, d’où cette mission de service public qui leur est concédée par l’État via le ministère des Sports et de l’éducation physique. Cela étant évidemment et éminemment rappelé par la loi sur les activités et associations sportives. La prise de conscience des zones d’ombre quant aux effets réels de ces problèmes et d’ importantes déception sur la contribution des acteurs quant à leur capacité à trouver par eux-mêmes les solutions idoine et pertinentes, fait qu’il soit légitime pour la communauté scientifique représentée en la circonstance de s’interroger sur l’avenir du mouvement sportif en questionnant la dynamique des fédérations suivant des perspectives juridiques politiques et économiques. Ainsi pour permettre de repenser le modèle fédéral, C’est à dire à s’émanciper des tares de raisonnement pour examiner tous les facteurs déterminants. Notamment présentées au-delà de l’approche nouvelle proposée par le sport business, le rétablissement d’un préalable à la remise en perspective du rôle des fédérations sportives nationales au sein du mouvement sportif et de la société en général.