Bonjour, monsieur Eyike ! Merci de vous présenter à nos abonnés.
Bonjour à vous. Je suis Aubin Eyike, analyste littéraire, relecteur et en ce moment je suis chargé des partenariats chez Ônoan.
Vous êtes un passionné de littérature. Comment est né cet amour ?
Je ne saurais dire exactement quand et comment est né cet amour. J’ai l’impression de l’avoir toujours eu en moi. A la maison il y avait toujours un livre, un roman, une bande dessinée ou un journal. Je me rappelle qu’il m’arrivait parfois, quand j’allais à l’école, d’oublier à la maison mon cahier de mathématique ou mon livre de science, mais jamais ma BD ou mon roman (rires).
Quel est le livre qui vous a le plus marqué à ce jour ?
Il y en a deux en réalité.
Black boy de Richard Wright. L’histoire se déroulait à des milliers de kilomètres, dans un environnement différent et à une époque totalement différente, mais j’avais l’impression de m’y reconnaître. Et chacun des personnages me rappelait quelqu’un dans mon entourage. Et j’ai d’ailleurs toujours cette impression.
La maudite de Guy des Cars. Tout dans ce livre me donnait le frisson. La première de couverture avec ce personnage androgyne aux traits émaciés et rustres. Et son personnage principal Claude de Varèze… C’est surtout le premier ouvrage qui m’a donné envie de comprendre l’écriture d’un auteur.
Vous faites partie de l’association littéraire Ônoan. Nous savons que c’est une agence littéraire, une académie de littérature et une maison des cultures portant votre nom. En tant que chargé des partenariats, qu’est-ce qu’un auteur ou une autre institution, littéraire ou pas, gagnerait à signer un partenariat avec Ônoan ?
Onôan, comme vous l’avez si bien dit est une véritable hydre littéraire constituée (pour le moment) d’une maison des cultures, d’une académie de littérature et d’une agence litteraire. Un auteur ou une institution littéraire qui signerait un contrat de partenariat avec onôan bénéficierait d’abord d’un accompagnement technique. Car notre leitmotiv reste le « livre de qualité”. Il bénéficierait aussi du vaste réseau de professionnels que nous avons constitué au fil des travaux et des années passées sur le terrain. Enfin, et c’est le plus important, il peut être convaincu que ses intérêts seront défendus au mieux car étant parfaitement au fait des us et pratiques courants dans le milieu.
Avez-vous une procédure ou des critères attendus chez l’aspirant partenaire pour la signature d’un contrat ?
Nous n’avons pas de procédures ou de critères particuliers. Il vous suffit de nous adresser un mail dans lequel vous manifestez clairement vos besoins, vos attentes et votre désir de travailler avec nous et si votre passion et nos grilles financières s’accordent, vous aurez à votre disposition l’équipe la plus professionnelle que vous ayez jamais vue (rires).
A quels types de partenariats doit-on s’attendre chez Ônoan ?
En guise de types de partenariats, nous avons des contrats
d’accompagnement
d’encadrement
de collaboration
de représentation entre autres.
7- Vous est-il déjà arrivé de signer un partenariat que vous avez regretté par la suite ?
Oui, évidemment (rires). Mais heureusement nous savons déjà reconnaître les personnes ou entités qui manquent de sérieux, et décliner poliment leurs propositions de partenariats. Nous ne regrettons pas tant que ça, parce que cela nous a permis assez tôt de les identifier.
En tant qu’agence littéraire, quels sont les avantages qu’ont les auteurs à signer avec vous et comment vous joindre pour plus d’informations ?
Il faut dire qu’il n’y a que des avantages pour un auteur sérieux à signer avec une agence littéraire comme la nôtre. Parce que nous lui garantissons d’abord un accompagnement personnalisé à travers notre académie. Ensuite, bien évidemment, nous nous occupons d’offrir à son œuvre la meilleure vie possible. Nous nous chargeons de lui trouver un éditeur capable de soutenir son ambition ou, dans certains cas, de négocier pour son compte de meilleures conditions de travail avec son éditeur. Nous nous chargeons également de la promotion et de la distribution de son œuvre à travers un réseau de professionnels qui nous font confiance.
Pensez-vous réellement que dans notre contexte, au Cameroun, les auteurs ont besoin d’un agent littéraire ?
Votre question porte en elle-même déjà la réponse. Le contexte oblige plus que jamais les auteurs à se faire accompagner d’une agence littéraire qui aura pour unique objectif de défendre les intérêts de ces auteurs tant auprès des maisons d’éditions que de tous les autres promoteurs dont les intérêts ne sont pas toujours ceux des auteurs.
Monsieur Eyike, merci pour ce temps accordé. Quel est votre dernier mot ?
C’est moi qui vous remercie pour l’intérêt que vous avez porté à ma personne et à ma passion. J’espère que les auteurs en particulier et tous les acteurs du livres en général, ont compris l’importance d’une agence littéraire dans le développement de la littérature dans notre pays et sur le continent.
Entretien mené par Pauline Ongono