A l’issue de la conférence de presse du 7 aout 2024 qu’a animée le secrétaire général du Synafoc, les chiffres révèlent que pour la saison qui vient de s’écouler les taux moyens de paiement des salaires ont été mauvais en Elite one, médiocre en Elite two et passable en Guinness super league.
Si ailleurs les salaires astronomiques des footballeurs professionnels font jaser, l’omerta demeure à propos au Cameroun. Dans un contexte où parler du salaire des joueurs reste un tabou, le Synafoc jette le pavé dans la marre, en communiquant mensuellement, depuis mars 2024, sur l’état de paiement des salaires des joueurs des différents championnats professionnels : Elite one, Elite two, Guinness super league. Il est question de faire savoir au public sportif national et international, surtout aux joueurs, à l’aube d’une nouvelle saison, les clubs qui paient régulièrement leurs joueurs et joueuses et ceux ne paient pas. Ceci leur donne donc l’opportunité de choisir avec qui ils s’engageront. Pour le Synafoc, il s’agit d’être transparent et démonter son engagement à défendre les droits de ses membres. A l’endroit des joueurs, il s’agit de leur rappeler quelques points importants sur le règlement du statut du transfert de joueur qui dispose en son article 14-10 « qu’en cas du non-paiement du salaire sur deux mois minimum le joueur a le droit de mettre son club en demeure de le payer sous quinzaine. Si celui-ci ne règle pas le différend, il est en droit de résilier son contrat ». Par ailleurs, l’organisation syndicale déplore toujours le fait que les joueurs n’usent pas assez des dispositions réglementaires en vigueur qui leur permettent de rentrer dans leurs droits notamment, la libération immédiate. La particularité du cinquième baromètre est qu’il intervient en pleine trêve, c’est à dire entre deux saisons et certains clubs ont signé des engagements d’une saison avec les joueurs et d’autres les engagements allant au-delà d’une saison.
Selon le secrétaire général du Synafoc, les chiffres du mois de juin, sont encore plus mauvais. Chez les dames, en dépit du fait que le contrat qui lie le sponsor Guinness à la Fecafoot prévoit un paiement des salaires des joueuses sur 10 mois, avec une enveloppe totale 150 millions de francs prévue pour les salaires des joueuses, le taux de paiement moyen a reculer de 8% pour s’établir à 77 %…
Chez les hommes, en Elite One le taux moyen de paiement des salaires a reculé, il est passé de 36 à 32 % soit 4 points en moins. Cela s’explique par le fait que les clubs considèrent que les joueurs leurs employés n’ont droit à leur salaire que pendant la période de la compétition…
En Elite Two, toujours le plus mauvaise élève, le taux de paiement des salaires qui était déjà bien mauvais a encore reculé de deux points, passsant de 17 à 15 % soit un recul de 2 points…