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Université de Yaoundé II- Quinzième anniversaire de l’association des étudiants du Noun : Un voyage à travers le temps, entre mémoire et transmission

Guidés par la voix d’un médiateur culturel, les visiteurs ont plongé dans les méandres du passé, parcourant des siècles d’histoire du Cameroun à travers une exposition éphémère, mais ô combien vivante. Chaque artefact, témoin silencieux d’un héritage pluriel, portait en lui l’écho des quatre grandes aires culturelles du pays. Entre contemplation et réflexion, ces fragments d’histoire ont dévoilé les richesses d’un patrimoine qui se transmet, s’admire et se raconte.

L’événement s’inscrivait dans le cadre de la semaine culturelle de l’Association des étudiants du Noun, qui, du 6 au 9 novembre 2024, célèbre l’âme et l’identité d’un territoire, tout en tissant des ponts entre générations. Dans cette effervescence de découvertes, la culture devient un fil d’Ariane reliant les jeunes à leurs racines, tout en nourrissant leur ouverture au monde.

Et quel écrin plus symbolique que ce musée, dont les murs portent en eux l’empreinte de l’Histoire ? Jadis résidence du premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, il est aujourd’hui un sanctuaire du savoir et de la mémoire. Après six années de rénovation, il a retrouvé en 2015 toute sa splendeur, s’étendant sur 5000 mètres carrés et une trentaine de salles où se côtoient les récits politiques, artistiques et sociaux du pays. Là, le visiteur chemine entre les dix régions et leurs étoffes chamarrées, écoute le murmure des instruments traditionnels, s’attarde sur des photographies figées dans le temps, frôle du regard les objets sacrés, les insignes de pouvoir et même le saxophone du légendaire Manu Dibango, veillant en silence derrière une vitrine. Chaque pièce recèle une âme, chaque image raconte une lutte, un espoir, une transmission.

Ainsi, ce musée ne se contente pas de rassembler des vestiges : il insuffle la vie à la mémoire et célèbre la complexité d’un pays que l’on ne saurait enfermer dans une seule définition. L’Histoire y palpite, vibrant au rythme des récits et des regards qui s’y attardent.

C’est aussi cela que rappelle la Journée internationale des musées, célébrée chaque 18 mai. Cette année, placée sous le thème « Musées pour l’éducation et la recherche », elle souligne le rôle essentiel de ces lieux de savoir, où le passé dialogue sans cesse avec le présent. Car un musée n’est pas qu’un coffre-fort de reliques, il est un passeur d’histoires, un éclaireur du temps. Chaque exposition est un fil tendu entre hier et aujourd’hui, offrant aux visiteurs les clés d’une compréhension plus fine des enjeux contemporains. Dans ce tissage subtil entre mémoire et avenir, les musées sculptent la conscience collective et nous rappellent que l’histoire n’est jamais figée : elle se vit, se comprend et se réinvente à chaque regard.

Interview du président de l’association des étudiants du Noun de l’université de Yaoundé II.

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