Le Covid-19 Transparency and Accountability Project a officiellement lancé ses activités cette semaine. Face à la presse les initiateurs ont décliné les axes majeurs de la philosophie qui anime leur mouvement et les actions concrètes qu’ils entendent menées auprès de leurs cibles.
Responsabilité, transparence et gouvernance ouverte, tels sont les maîtres mots qui serviront de boussole aux actions du CTAP dans le cadre de la lutte contre la lutte contre la crise sanitaire. De manière prosaïque, le plaidoyer vise à faciliter l’accès à l’information dans la gestions des ressources tout en interpelant les autorités competentes quant à la nécessité de rendre compte en cas de manquement. La campagne est pilotée par Actions for Development and Empowerment (ADE), un organisme de la société civile fondé il y a trois ans par Nancy Ndi Saiboh, une jeune activiste camerounaise. « Pour ce projet, on travaille avec le réseau Follow the money qui a une démarche qui ne consiste pas seulement à chercher les informations sur l’argent du Covid, mais à agir en cas de mal gouvernance », explique à la presse Nancy Ndi Saiboh, point focal de Follow the money au Cameroun. L’initiative Follow the money est née au Nigeria. Elle est opérationnelle dans 7 pays: le Kenya, la Gambie, le Zimbabwe, le Liberia, le Malawi, le Nigeria et le Cameroun. Elle a pour but d’établir « la confiance publique entre le gouvernement camerounais et les citoyens »
L’ idée part d’un constat, la gestion des fonds alloués dans la lutte contre le Coranavirus ne fait pas l’unanimité. Au Cameroun des voix se sont élevées pour décrier une gestion calamiteuse. Le Cameroun a reçu 316 millions de dollars du Fonds monétaire international et de la Banque africaine de développement en appui à la lutte contre le coronavirus. D’autres sommes ont été versées par des particuliers et des entreprises locales au fonds de solidarité publique.
MANGUELLE MOUALAL II