Le 25 janvier dernier, la Fondation Muna à Yaoundé a accueilli une conférence inaugurale marquant le lancement des activités scientifiques du Centre Africain de Recherche sur les Politiques Énergétiques et Minières (CARPEM) pour l’année 2025. Placée sous le thème « Compétition académique et innovation scientifique : l’exemple du CARPEM en Afrique », cette rencontre a été animée par le Directeur exécutif du centre, Dr Stéphane Essaga.
L’événement a réuni des experts, chercheurs et universitaires de divers horizons, tous engagés dans l’étude et l’analyse des problématiques liées aux ressources extractives et énergétiques en Afrique. L’objectif était double : dresser un bilan des réalisations du CARPEM depuis sa création et identifier les défis à relever pour renforcer son rôle dans le développement scientifique et académique du continent.
Avec 17 années d’existence, le CARPEM s’est imposé comme un acteur majeur de la recherche et de la formation sur les politiques énergétiques et minières. Cette conférence a ainsi permis de rappeler l’importance d’une approche stratégique pour mieux comprendre et maîtriser les enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux liés aux ressources naturelles africaines.
Après une pause de quatre ans, cette relance des activités marque un tournant pour l’institution. Traditionnellement, le CARPEM organise en début d’année une réunion regroupant ses membres afin de planifier les recherches et publications à venir. La reprise de ces travaux intervient dans un contexte où la nécessité de structurer un espace d’échange et de formation pour les jeunes chercheurs et étudiants africains se fait de plus en plus pressante.
Dans plusieurs pays du continent, la gestion des ressources naturelles – qu’il s’agisse du pétrole, du gaz ou des mines solides – demeure un enjeu crucial. Le CARPEM ambitionne ainsi de continuer à jouer son rôle de catalyseur du savoir, en formant une élite capable d’influencer les politiques publiques et les décisions stratégiques dans ces secteurs.
Selon Dr Stéphane Essaga, il est essentiel d’adapter la formation des futurs décideurs aux défis contemporains liés à l’exploitation des ressources naturelles. La maîtrise des enjeux stratégiques, juridiques et économiques s’avère indispensable pour défendre efficacement les intérêts des États africains.
Dans un contexte où la transition énergétique mondiale redéfinit les priorités, avec une orientation croissante vers les énergies renouvelables et la décarbonisation, la compétence et l’expertise africaine doivent être renforcées. Cette approche permettra non seulement d’optimiser l’exploitation des ressources, mais aussi de positionner l’Afrique comme un acteur clé dans le nouvel ordre énergétique global.
Fondé en 2009, le CARPEM s’inscrit dans une démarche de recherche appliquée et d’accompagnement des politiques publiques. Ses travaux couvrent un large éventail de thématiques, allant de l’exploration pétrolière et gazière aux énergies renouvelables, en passant par le financement des infrastructures énergétiques et la gouvernance des ressources minières.
Par ses initiatives et publications, le centre ambitionne de combler le fossé entre les pays africains producteurs de ressources et les grandes puissances consommatrices. La transmission du savoir et l’innovation scientifique apparaissent comme des leviers fondamentaux pour permettre au continent de mieux négocier ses intérêts et d’assurer un développement durable et inclusif. Avec cette reprise dynamique de ses activités, le CARPEM entend renforcer sa visibilité, stimuler la collaboration et encourager l’émergence de nouvelles idées dans un secteur clé pour l’avenir du continent africain.
Mot du Dr Stéphane Essaga, Directeur exécutif du CARPEM
la fiche d’identité du CARPEM, retour sur 17 ans de construction et d’installation, présenté par Yannick Mbarga Nguele (Chef de département de la recherche au CARPEM)
les caractéristiques épistémologiques qui font la force et l’originalité du CARPEM, Pʀ. Étienne Joël Atangana
partage d’expérience, Dʀ. Michelle Okala Nken