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Journée Internationale de l’Afrique-Centre africain d’études et de formation pour le développement, la démocratie et la paix (CEFODEP) : Un colloque sur les chefferies traditionnelles, démocratie et Etat en Afrique

Un espace de réflexion, de débat et de présentation des actions concrètes ouvert à l’enceinte de la conférence épiscopale les 24 et 25 mai 2024 à Yaoundé, à l’initiative du CEFODEP en partenariat avec le REDHAC, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, Nouveaux Droits de l’Homme,  l’université de Dschang et l’université des Montagnes. Le colloque ayant pour thème : «chefferies traditionnelles, démocratie et Etat en Afrique : avatars historiques, héritages, usages et devenir »  sera sanctionné par une publication  qui sera produite et diffusée largement. Ce rapport comprendra également des propositions issues des diverses discussions.

Le Colloque de Yaoundé s’est définit un enjeu contextuel majeur. Il s’agit de saisir l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de l’Afrique (25 Mai) pour jeter les bases d’une Afrique Nouvelle ancrée sur ses valeurs traditionnelles fondamentales, une Afrique qui se réapproprie ses Savoirs jadis détournés pour modéliser des nouveaux rapports à la dévolution du pouvoir, à la gestion pacifique des conflits, à la gouvernance citoyenne, tout redonnant au pouvoir traditionnel la place centrale qu’elle a cessé d’occuper à cause des épisodes impérialistes et coloniales travestissantes. Pour le professeur Charly Gabriel Mbock, les guerres culturelles sont plus mortelles que les guerres militaires, parce qu’en réalité vider un peuple de sa culture, c’est le dépouiller de toute substance existentielle. Ainsi pense-t-il, cette rencontre s’inscrit dans la philosophie de la Renaissance africaine. À plus d’un titre, elle est la preuve de ce que la croisade millénaire entreprise contre la culture et traditions africaines n’a pas eu raison de l’Afrique des traditions. Dans sa leçon inaugurale, l’éminent chercheur invite à faire la différence entre un chef traditionnel avec des décorations exogènes et un chef des traditions arborant des attributs endogènes pour service rendu à sa communauté. Loin d’une simple nuance sémantique, la distinction entre les deux permet d’entrevoir le chemin par lequel l’Afrique peut se donner les moyens de restaurer et promouvoir une démocratie endogène qui corresponde à ces valeurs en ce qu’elle aura effectivement émaner de sa propre culture.

Dr Hilaire Kamga

« Les objectifs de ce colloque qui s’inscrit dans la continuité de celui de 2023 tenu à Bafoussam à l’occasion des 70 ans de Règne du Roi Sokoudjou Jean-Philippe Rameau, sont simples. Il faut questionner, rentrer dans le moi africain pour sortir des éléments qui peuvent structurer la manière dont nous pouvons penser une dévolution du pouvoir qui soit moins conflictuelle. Le modèle démocratique en vigueur expérimenté en Afrique et par ricochet de dévolution du pouvoir est source d’instabilité et réduit les les capacités de gouvernance des Etats africains. Or il est évident que dans la mécanique de dévolution du pouvoir dans nos chefferies traditionnelles, l’on a un élément fondamental de ce qui se passait à l’ère de la civilisation égyptienne où l’Afrique a gouverné le monde au niveau de la science pendant plusieurs millénaires. De ce point de vue, il est question de s’inspirer de cette gouvernance  pour pacifier les rapports sociaux. 

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