L’Université Catholique d’Afrique Centrale, à travers l’École des Sciences de la Santé, a récemment célébré une avancée scientifique majeure. La chercheuse Messe Nguegang Thérèse Marlyse, infirmière diplômée d’État et titulaire d’un master en santé de la reproduction, y a soutenu une thèse consacrée à la création d’un modèle de mentorat clinique pour la pratique des soins obstétricaux et néonatals d’urgence dans le district de santé de Dschang, au Cameroun. Ce travail, réalisé dans le cadre du doctorat en sciences infirmières, option santé maternelle, s’inscrit dans une perspective de renforcement des compétences professionnelles et d’amélioration de la qualité des soins.
L’étude met en évidence la fréquence persistante des décès maternels et néonataux, souvent liés à des diagnostics tardifs ou imprécis. Elle souligne que la prévention de ces tragédies repose sur la maîtrise clinique du personnel soignant. S’inspirant du dispositif national de mentorat, la candidate a conçu un modèle adapté aux réalités des zones périphériques, où les ressources sont limitées et où les besoins de formation restent cruciaux. Ce dispositif innovant vise à doter les acteurs de terrain d’un encadrement continu, capable de transformer leurs pratiques quotidiennes et d’améliorer la survie des mères et des enfants.
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Le jury, composé de plusieurs professeurs titulaires issus de différentes universités camerounaises, a salué une présentation conforme aux standards de rédaction scientifique exigés à l’UCAC. Le rapport final met en avant un travail rigoureux, structuré et solidement référencé, soutenu par une bibliographie abondante et pertinente. Le fond, quant à lui, s’illustre par une originalité méthodologique et une grande pertinence pour la santé publique. L’ensemble des membres a reconnu une soutenance maîtrisée, empreinte de clarté et d’humilité, et a décerné à la candidate la mention “Très honorable avec félicitations”.
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Dans son allocution, le professeur Étienne Kimessoukie Omlomo, directeur de l’Unité de Formation Doctorale, a exprimé sa reconnaissance envers la chercheuse pour sa détermination et son engagement exemplaire. Selon lui, ce travail d’une ampleur exceptionnelle dépasse les attentes d’une thèse classique. En évoquant les anciennes expériences de formation continue menées par l’UCAC dans les centres de santé catholiques, il a salué la revitalisation d’une approche pratique du mentorat, autrefois interrompue faute de financement. Cette recherche, en intégrant des outils d’analyse mixte et une méthodologie de recherche-action, ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour la formation clinique en milieu rural.
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Cette contribution académique marque ainsi un tournant dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale au Cameroun. En conciliant rigueur scientifique et engagement communautaire, le modèle développé par Messe Nguegang Thérèse Marlyse s’impose comme une réponse durable et contextualisée aux défis de la santé reproductive. L’université et le corps professoral voient en cette œuvre une base solide pour un futur programme postdoctoral, capable d’étendre l’impact du mentorat clinique bien au-delà du district de Dschang. 
