Le cérémonie de présentation de la Thèse a eu lieu à l’enceinte de l’Institut supérieur de Technologie médicale devant un parterre d’invités issu des milieux académiques et religieux.
Un chef-d’œuvre de 1011 pages, préparé en 10 ans, qui fort opportunément arrive à un moment où les enseignants réclament l’amélioration de leurs conditions de travail. Titrée : Gouvernance de l’éducation en Afrique, une socio-anthropologie de l’action publique partenariale en éducation au Cameroun, cette thèse fut inspirée au départ par plusieurs questions de fond sur la situation socioculturelle, économique et politique. D’une actualité brûlante, elle remet au goût du jour le débat sur le fossé considérable constaté au Cameroun entre l’importance des investissements consentis par la quasi-totalité de ses acteurs et partenaires nationaux et internationaux de l’éducation et l’extrême précarité dans laquelle vit l’essentiel de la population, ainsi que le chômage qui touche un si grand nombre de jeunes diplômés.En
d’autres termes, les politiques de l’éducation mises en œuvre au Cameroun épousent-elles les réalités socioculturelles, économiques et politiques de ce pays? S’interroge l’auteur. L’ enquête ethnographique sous-tendu par une démarche socio-anthropologique de l’action publique, conduit le chercheur à questionner les modes de gouvernance de l’éducation, particulièrement, la place et le rôle (éventuellement) accordés aux acteurs et partenaires de cette gouvernance. En trois parties, les travaux menés sous la direction du Professeur de sciences de l’éducation à l’UPEC, Xavier Pons, dresse un panorama de la complexité des questions de politiques publiques en terrains africains, caractérisés par la rencontre des déterminants socioculturels tradionnels et modernes.Une fois cette déconstruction opérée, l’évidence qui y jaillit est l’importance majeure des déterminants culturels et historiques dans la fabrique des politiques d’éducation au Cameroun, les ressorts effectifs de la régulation du système d’éducation derrière l’usage de catégories d’action publique écrans qui peinent à les masquer (bureaucratie, clientélisme, abus de biens publics etc.) et l’importance d’une conception néopatrimonialiste du pouvoir.
Né le 16/04/1975 à Nkoabe par Ngomedzap, Département du Nyong et So’o, Région du Centre, l’Abbé François Xavier Nssi Essono a fait ses études primaires à l’école catholique Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Ngomedzap, puis le secondaire au Collège Alfred Saker de Douala et au Petit Séminaire Saint Paul de Mbalmayo. Il a effectué son cursus supérieur au Grand Séminaire Paul VI de Douala, à l’Université de Yaoundé, à l’UCAC, à l’Université Paris V Sorbonne et à Paris 12 où il vient de soutenir le 07décembre 2021 une Thèse de doctorat d’État en Sciences Politiques. Prêtre catholique romain du diocèse d’Evry Corbeil-Essonnes dans la Région parisienne, l’Abbé François Xavier Nssi Essono officie en la Basilique du Sacré de Montmartre, Paris 18ème en même temps qu’il est membre associé au Laboratoire Interdisciplinaire d’Etudes du Politique Hannah Arendt (LIPHA) à l’Université Paris Est Créteil Val de Marne et enseigne la Socio-anthropologie de la Santé à l’Institut Supérieur de Technologie Médicale de Nkolondom (Yaoundé)
Emmanuel MANGUELLE