Cette cargaison fusionnée en lingots a été collectée dans les champs miniers du pays au titre de l’impôt synthétique minier libératoire (ISML),
une performance inédite jamais réalisée au Cameroun pour le compte de l’Etat, des résultats éloquents obtenus en un temps record que loue le ministre des Finances, Louis Paul Motazé « En seulement 16 mois d’activités, période allant de juillet 2021 à décembre 2022, elle (la Sonamines) a réussi à rétrocéder près de 30% de la quantité totale d’or matière collectée sur une période de 11 ans. C’est donc le lieu pour moi de vous féliciter, monsieur le directeur général (…) ainsi que l’ensemble de vos collaborateurs. » Selon le directeur général de la Sonamines, la réalisation de cette performance s’est faite au prix de près de 2 milliards de FCFA d’investissements dans les équipements et de la mise en place d’une stratégie rigoureuse sur le terrain. « Le personnel sur le terrain a des objectifs de collecte assignés mensuellement, et travaille avec abnégation dans les zones parfois difficiles et dans un climat lourd, entretenu par certains acteurs réfractaires au paiement de l’impôt. Des missions inopinées sont également organisées par le siège, afin de se rassurer de la qualité de l’information venant du personnel de terrain ».
Selon le code minier, l’État prélève 25% de la production brute de chaque site dans le cadre de l’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances minérales au titre de la part de l’État dans la production, la taxe ad valorem sur les substances précieuses et semi-précieuses et l’acompte mensuel de l’impôt sur les sociétés. D’après les autorités publiques, les cargaisons d’or ainsi collectées et rétrocédées progressivement à l’État vont permettre au pays de constituer des réserves d’or.