La Concorde Actu

Toute l'actualité du Cameroun

Cameroun-promotion du vivre ensemble et de la cohésion sociale : l’Association pour la promotion de la paix et la diversité culturelle joue sa partition

Dans la mouvance de la célébration de la fête de l’unité nationale Moussa Kallamou, expert en paix et diversité culturelle, président de l’APDC et le sociologue Essono Elvis Judicaël ont animé une conférence sur le thème : « la problématique du repli identitaire au Cameroun à l’aune de l’intégration nationale ». Y ont pris part : les officiels du Mintoul, du Minddevel et du Minjec.

La problématique du Vivre ensemble revêt une importance capitale dans les relations quotidiennes des citoyens de la Ville. En
effet, la métropolisation et l’urbanisation croissantes, associées à la mobilité des populations créent un environnement où les villes doivent composer avec des nouvelles situations qui posent les défis de la cohésion sociale, la diversité culturelle, l’aménagement urbain et qui interpellent au premier rang les collectivités locales. Les métropoles camerounaises, villes cosmopolites et multi-confessionnelles qui concentrent désormais plusieurs millions d’habitants n’échappent pas à ces problématiques. Si l’on s’en tient à l’exemple de la ville de Yaoundé composée de près 114 quartiers, environ 230 groupes ethniques du Cameroun et des communautés de plus de 50 nationalités différentes, bien que ces groupes sociaux vivent et se côtoient paisiblement, il urge toutefois de prendre conscience de ces défis. Rester vigilants sur ces mutations justifie le lancement officiel des activités de l’Association pour la promotion de la paix et la diversité culturelle (APDC) en cette veille de la célébration de la fête de l’Unité nationale. Elle compte œuvrer aux côtés du gouvernement pour barrer la voie au repli identitaire, au tribalisme, à l’ethnofascisme et aux discours haineux. Son plan d’action se décline en quatre programmes : « la sensibilisation des jeunes et des femmes à la culture de la paix constitue notre cheval de bataille, nous allons former des pairs éducateurs en paix et diversité culturelle que nous allons déployer sur le terrain, dans la même veine nous comptons mener des actions sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux. La valorisation des sites touristiques, l’assistance aux déplacés internes et aux réfugiés victimes de guerre figurent également en bonne place de notre agenda » souligne le président de l’association, vice-président du Conseil communal de la jeunesse Yaoundé 2 et par ailleurs volontaire médiateur communautaire.

Au-delà de l’anglais et du français, les deux langues officielles du Cameroun, la multiplicité vernaculaire des populations interpellent également à prendre des initiatives en vue de promouvoir le rapprochement et le maintien de l’harmonie sociale, « l’exemple du Fufuldé mérite d’être implémenté dans d’autres parties du territoire national, langue véhiculaire dans la partie septentrionale du Cameroun qui regroupe trois régions, l’Adamoua, le Nord et l’Extrême-Nord, il cohabite non seulement avec les langues identitaires locales mais aussi avec les langues officielles, ce qui constitue un véritable vecteur de cohésion sociale », relève Moussa Kallamou.
Le concept du Vivre ensemble, vient d’une citation de Martin Luther King, «Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon, nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ». De même, Alain Touraine posait la question « Pourrons-nous vivre ensemble, égaux et différents? ». Le Vivre Ensemble est défini comme « Cohabitation harmonieuse entre individus ou entre communautés ». C’est un concept qui exprime les liens pacifiques, de bonne entente qu’entretiennent des personnes des peuples ou des ethnies avec d’autres dans leur espace de vie ou leur territoire.
E.M

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *