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Association nationale des archivistes du Cameroun-Une prestation de serment pour s’arrimer aux normes 

La loi 2000/ 019 du 10 décembre 2000 définit les archives comme l’ensemble des documents produits ou reçus par toute personne physique ou morale dans le cadre de l’exercice de ses activités. Ce qui sous-entend que les archives naissent du fait de l’activité des hommes ou des personnes morales. En termes simples, c’est l’activité qu’on mène au quotidien qui permet la création des archives à l’exemple de l’établissement des actes d’état civils ou encore la production des diplômes. Dans l’ancienne concession, l’archiviste est celui qui conserve les archives, le métier est né du besoin de conserver les archives des rois, le volet communication des archives n’était pas mis en relief. De nos jours la conservation des archives ayant une valeur probante ou de mémoire est faite pour une utilisation ultérieure. L’archivistique est donc la science qui permet, aide et enseigne la gestion des archives. L’association camerounaise des archivistes en abrégé (ACA est né le 5 mai 2018 à la faveur de la conférence du Conseil international des archives au Cameroun, il n’était pas bon d’y aller en rangs dispersés à événement pareil, alors que le pays recevait les archivistes du monde entier. A date l’ACA compte environ 300 membres, deux antennes de 50 membres chacune, une du centre et une autre du littoral, les autres régions n’ont pas pu réunir cette condition dépendent directement du bureau national. Pour devenir membre de l’association, il faut prouver que l’on est archiviste sur présentation du diplôme ou d’une note d’affectation preuve de ce que vous êtes un archiviste de fait, mais n’étant pas formé ou alors un cabinet d’expertise documentaire. L’ACA compte en son sein quatre catégories de membres : les membres d’honneur, les membres formés, les membres archivistes de fait et les étudiants. La première mission de l’association est d’être une force de proposition auprès du gouvernement notamment sur la bonne gestion des archives au Cameroun. A celle-ci se greffent des missions secondaires comme, positionner les archivistes dans les entreprises, défendre le travail décent pour l’amélioration des conditions de travail.
En prélude à la célébration le 9 juin prochain de la Journée internationale des Archives, en plus des traditionnels sessions formations, séminaires et l’assemblée générale annuelle, l’ACA a prévu d’organiser une cérémonie de prestation de serment. Une assermentation ou une prestation de serment est la promesse solennelle que fait une personne, avant d’entreprendre les tâches inhérentes à une certaine charge ou une fonction. L’initiative est née d’un constat, beaucoup d’archivistes se déploient sur le terrain, particulièrement dans des entreprises sans avoir prêter serment. Elle est en conformité avec la loi sus-évoquée qui dans ses dispositions pertinentes stipule : « les fonctionnaires et agents chargés de la collecte, du traitement et de la conservation des archives sont tenus au secret professionnel en ce qui concerne tout document ne pouvant être légalement mis à la disposition du public, à cet effet ils prêtent serment devant le tribunal d’instance du ressort d’exercice de leurs fonctions ». Il convient donc de relever que toute personne affectée dans les services des archives peut prêter serment, précisément si l’on s’en tient au fait que les archives ont trois âges : le 1er âge, celui des archives courantes gérées par les secrétaires d’administration, le second qui concerne les archives intermédiaires et le troisième âge ayant trait aux archives historiques. La prestation de serment est donc l’affirmation solennelle devant les pairs et de la nation toute entière d’une promesse ou d’un engagement de bien remplir les devoirs de sa fonction. Un archiviste assermenté est plus crédible que celui qui ne l’est pas. Contrairement aux années antérieures, beaucoup de jeunes se forment dans cette profession et plusieurs universités ouvrent cette filière à l’exemple de l’Université du Dschang, l’université de Douala et Université protestante d’Afrique centrale, ce qui prouve que le besoin d’avoir des archivistes dans les structures publiques ou privées se fait de plus en plus ressentir.
E.M

 

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