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Cameroun-Littérature: Benoît Bouato appel à la « dé-berlinisation » de l’Afrique pour son émergence

Le livre « l’Afrique confisquée ou de l’urgence d’une contre-conférence de Berlin », édité par le Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola), en partenariat avec les Éditions ECLOSION, a été présenté le 20 juillet dernier à Yaoundé.

L’ouvrage de Benoît B. Bouato est un appel à l’éveil des consciences et à l’établissement de nouvelles bases et stratégies qui permettront aux africains de se libérer définitivement du joug colonial et travailler pour l’émergence du continent. À cet effet,  l’auteur plaide pour l’organisation d’une autre conférence de Berlin, cette fois-ci sur le continent africain avec les fils et filles d’Afrique pour discuter de l’avenir du continent et pourquoi pas essayer de recoller les morceaux de cette Afrique qui d’après ses dires, a été dépécée entre 1884 et 1885 lors de la conférence de Berlin, « c’est un acte fondateur de la colonisation et même du néocolonialisme erroné parce qu’on a abouti à une sédimentation des États africains pour en faire des micros-États ».
Le professeur Charles Binam Bikoï préfacier de l’ouvrage renseigne : « pour Benoît Bouato, le mal de l’Afrique, en fin de compte n’a pas d’autre fondement, c’est Berlin. Oui le mal de l’Afrique c’est la conférence de Berlin dans sa permanence ». L’auteur appuie sur la plaie béante qui maintient le continent berceau de l’humanité dans l’abîme en démontrant que cette « dé-berlinsation » passe inéluctablement par le renversement : de la confiscation de la liberté d’éduquer et la prise en mains propres de nos systèmes éducatifs, de la désorientation des institutions étatiques africaine, de l’abâtardissement de la représentativité des nations et des communautés africaines, mais aussi de la « déconfiscation » du contenu des luttes de libération, y compris des nouvelles luttes de libération politique contre lesquels sont déployées les insurrections « populaires » assistées contre les régimes « indociles » sur le continent. Benoît B. Bouato à travers cette décolonisation de l’histoire africaine racontée par les auteurs occidentaux entre désormais dans le panthéon des écrivains qui contribuent à la restauration de la mémoire collective africaine.

E.Manguelle

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