Le 20 octobre marque la journée de ceux qui émoustillent nos papilles avec des nouvelles saveurs, des accords gourmands qui nous donnent du plaisir, qui ne cessent d’innover tout en donnant à la gastronomie patrimoniale ses lettres de noblesse. Elle vise à sensibiliser le public aux réalisations, aux mérites et à l’importance de tous ces hommes et femmes qui travaillent en tant que cuisiniers. En ville, certains restaurants, à l’instar de ÔDelight situé au quartier Essos, proposent des menus spéciaux, des concours de cuisine, ou encore des événements organisés pour sensibiliser le public à la bonne cuisine. Cependant, le rôle du chef de cuisine va bien au-delà de la simple préparation des plats. Il implique la gestion, la supervision et la constante recherche d’innovation pour offrir des expériences culinaires exceptionnelles à leurs clients. Veiller à ce que les normes d’hygiène et de qualité soient respectées est un aspect crucial de ce rôle, garantissant ainsi la sécurité et la satisfaction des clients. A cette occasion, « il est prévu une table-ronde, une dégustation et des ateliers, sur le dressage des plats, la sculpture des fruits et la fabrication de jus naturels etc. », argue le Chef Briancite Teko. La valeur d’une nourriture délicieuse n’est pas seulement pour satisfaire les papilles gustatives, mais aussi pour réconforter l’âme, « dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es », dit un dicton. En effet, manger n’est pas seulement un besoin vital. C’est bien plus que ça, « la façon de cuisiner, d’assembler les aliments, de partager un repas en dit long sur la culture de chacun. Si quelqu’un mange avec des baguettes, on se doute qu’il est d’origine asiatique. C’est aussi une pratique qui obéit à des règles. Par exemple, il ne nous viendrait pas à l’idée de manger le dessert avant le plat principal ou de manger un bol de céréales au chocolat le midi ! » Releve le spécialiste. La gastronomie peut donc être un vecteur de promotion du tourisme culturel et patrimonial, « beaucoup reste à faire en matière de promotion de l’art culinaire déjà, par la formation et l’apprentissage et la sauvegarde de ce patrimoine en pensant à aussi booster cet art par des événementiels occasionnels qui pourraient donner une vitalité aux spécialistes et aux chefs à travers des concours mais aussi la recherche et la promotion de cet art dont les familles semblent être les premiers concernés. Espérons que les responsables du tourisme, la société civile et les professionnels de la restauration fassent un effort commun pour donner à la gastronomie patrimoniale camerounaise la place qui lui sied au Cameroun et dans le monde. De ce fait, il s’impose aux responsables du tourisme et de la culture de mijoter une stratégie dynamique pour redonner vie à notre art culinaire et l’intégrer dans l’image gustative du pays ». souligne le Chef Teko
E.M