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Cameroun-Formation-emploi : Il faut changer de paradigme

De nouvelles opportunités et orientations présentées aux jeunes de Douala lors du salon organisée par Skills Initiative for Africa en partenariat avec le Gicam.

Les Journées Portes Ouvertes SIFA-GICAM ont été l’occasion de passer au peigne fin les questions liées à l’inadéquation qui existe entre le système de formation au Cameroun et le besoin réel de compétences dans les Entreprises. Le leitmotiv des officielles a été de cesser de former les demandeurs de richesse, mais former les créateurs de richesse. Dans son discours inaugural le directeur de la coopération au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Ngu Comfort, a souligné que le taux de chômage des jeunes au Cameroun est de l’ordre de 57%, alors que chaque année, plus de 300 000 jeunes obtiennent leurs diplômes sans avoir acquis les compétences professionnelles nécessaires pour répondre aux exigences du marché du travail. Cette foire avait donc pour objectif de promouvoir l’emploi des jeunes, par ces temps particulièrement difficiles aggravés par une crise sanitaire causant des dommages sur l’employabilité des jeunes déjà peu dynamiques.

Pour le Coordinateur Régional SIFA, Alfonce Tata Nfor, le salon de l’emploi est un modèle adopté pour donner aux jeunes, promoteurs de Petites et Moyennes Entreprises, l’occasion de se rencontrer, d’interagir, de discuter des défis avec ceux qui sont déjà dans le monde des affaires. Il a déclaré : « Nous devons commencer par convenir que le problème au Cameroun est le fait que le système éducatif n’est pas orienté vers les besoins du secteur privé. » Durant 3 jours les jeunes chercheurs d’emplois, les entrepreneurs et les entreprises ont pris des leçons stratégiques sur le développement des compétences, les techniques de recherche d’emploi et le climat général des affaires au Cameroun.
En investissant dans le développement des compétences, le programme SIFA de la GIZ et le GICAM entendent contribuer à l’inclusion sociale des jeunes diplômés de l’EFTP dans leur recherche d’emplois en aval et s’engager aux côtés des PME pour les rendre compétitives et durables. En réponse aux spécificités et particularités de l’écosystème camerounais du développement des compétences et de l’emploi, une intégration des offres d’emplois formels s’appuyant sur les compétences acquises dans les institutions d’EFTP ainsi que des opportunités de création d’emplois par l’entrepreneuriat ont été intégrées dans ce concept.

Emmanuel MANGUELLE

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