Dans la ville de Maroua la forte demande en gaz domestique est à l’origine de la naissance de plusieurs points de vente qui constituent un réel danger pour les populations. Les marketeurs se sont installés sans prendre aucune mesure de protection.
La vente clandestine du gaz domestique du fait d’une demande de plus en plus forte prend de l’ampleur dans la ville de Maroua. Des points de vente non agrées se créent aux abords de presque toutes les rues « Je me suis lancé dans cette activité il y a peu, je vends le gaz dans le magasin que vous voyez tout à côté. J’ai cherché à faire autre chose, mais à l’impossible nul n’est tenu. Il y a certains de mes voisins qui s’en plaignent en raison des odeurs qui les mettent mal à l’aise ». Sans extincteur et aucune précaution, les commerçants qui ont investi ce secteur d’activité s’exposent à de nombreux risques. Pour l’un des responsables du groupement des sapeurs-pompiers de l’extrême Nord « les locaux dans lesquels sont stockés les bouteilles de gaz doivent être ventilés et les températures à l’interieur ne doivent pas atteindre 50 C afin d’éviter d’éventuelles explosions. Si les bouteilles sont conservées dans des placards à l’intérieur des locaux, Il faut s’assurer que ceux-ci ont des orifices de ventilation ». À la délégation régionale de l’Eau et de l’Energie la situation est bien connue, engagés dans une vaste campagne de sensibilisation, les responsables invitent les acteurs à se conformer aux exigences requises afin de répondre convenablement à cette forte demande, « le gaz domestique est promu afin de pouvoir protéger notre écosystème et les forêts, nous sommes donc dans une phase de sensibilisation. Vous savez la région de l’Extrême-Nord est aussi une zone et économiquement sinistrée et lorsqu’un promoteur parvient quand même à mettre à la disposition du public ce service il est question pour nous de l’identifier, de lui présenter la réglementation sur les dangers et les risques qu’il encourt lorsqu’il n’a pas reçu d’autorisation ». A titre de rappel l’exercice d’activité dans le secteur gazier sans licence, autorisation ou concession est considérée comme une infraction.
E.M