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Cameroun-Association de soutien aux enfants infirmes moteurs cérébraux : Le défi de l’inclusion sociale

L’association de soutien aux enfants infirmes moteurs cérébraux organise du 1er au 9 9 octobre, des activités de sensibilisation et d’éducation 
pour les enfants atteints de paralysie cérébrale. C’est à la faveur de la Journée mondiale qui se célèbre chaque année.

Enfant de malheur, enfant sorcier, ou encore enfant serpent sont des termes souvent entendus, faisant référence aux enfants atteints de la paralysie motrice cérébrale, qui sont d’ailleurs victimes de discrimination au sein de la société. Il est donc possible d’avoir un enfant en situation de handicap dans son voisinage et ne pas avoir connaissance de son existence. Dans l’imagerie populaire, ce type d’incapacité est tabou, elle représente un sujet qui fâche, qui dérange. En effet, avoir un enfant handicapé moteur cérébral est considéré comme une malédiction selon l’idéologie sociale traditionnelle. Dans certaines zones rurales, il existe des rites d’accompagnement pour supprimer ces « enfants de malheur » car le peu de moyens dont disposent ces familles sont destinés aux enfants valides. Alors certains parents, à cause du regard des autres, cachent ces enfants chez eux sans jamais les montrer. Les plus courageux, les envoient dans les lieux publics mais pas sans peine. Regards insistants, voire méprisants, commentaires déplacés, questions incongrues font route avec eux. Ces enfants apparaissent comme des personnes différentes et bizarres qui pourraient contaminer les autres.

Pour les superstitieux, un enfant en situation de handicap est souvent le fruit de pratiques mystiques des parents. Ainsi, chacun y vas de son interprétation et les causes réelles de cette situation sont méconnues. Hors, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, «est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromise». Il y a donc un manque d’information criard au sujet de cette maladie « due à une lésion cérébrale qui entraine des troubles de coordination ». Plus grave encore, parfois, même les parents des enfants en situation de handicap ignorent tout de la situation de leurs progénitures. Et pour cause, dans les hôpitaux publics, peu de médecins prennent le temps d’expliquer à ceux-ci les causes du handicap et les conséquences qui en découlent sur le développement de l’enfant.

C’est dans ce contexte, que l’Association de soutien aux enfants infirmes moteurs cérébraux (ASEIMC), une organisation de parents qui ont en commun un même problème, celui d’avoir des enfants atteints de la paralysie motrice cérébrale, mène des actions de sensibilisation et de plaidoyer allant dans le sens de rechercher un minimum d’équilibre de vie. L’ ASEIMC, qui regroupe une centaine d’enfants, organise régulièrement des enseignements, des séminaires de formation à l’endroit des parents. Elle recrutent en son sein des infirmiers, des neuropédiatres, des psychologues et kinésithérapeutes qui y travaillent bénévolement. Déficience motrice qui touche 17 millions de personnes dans le monde, Flore Kamdem Ngassa, présidente de l’association et parent d’un enfant IMC a décidé depuis 4 ans environ, de faire de ce combat son cheval de bataille. Consciente des coûts elevés de la prise en charge, selon les cas (crise convulsive, quadriplégique, dyplégique ou hémiplégique) elle n’a eu de cesse d’appeler au âmes de bonne volonté qui peuvent venir en aide à cette couche vulnerable.

E.M

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