En 2023, la 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP 28) aura lieu à Dubaï du 30 novembre en 23 décembre. Cette conférence internationale réunira les pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ainsi que les acteurs et actrices du climat. Les débats et rapports se multiplient pour préparer et porter la voix de l’Afrique
Le changement climatique est devenu une préoccupation brûlante avec ses conséquences de plus en plus palpables. Inlassablement, les Africains se doivent de rappeler que bien qu’ils ne représentent que 17 % de la population mondiale, ils ne pèsent que 3 % des émissions mondiales de gaz à effets de serre. En revanche, ce sont eux qui sont le plus exposés aux conséquences du changement climatique. Une terrible injustice ! En deux ans, 131 événements climatiques extrêmes (tempêtes, sécheresses, inondations…) ont frappé le continent, décompte la Banque africaine de développement (BAD) dans son édition 2022 sur les Perspectives économiques en Afrique (PEA), intitulée, « Soutenir la résilience climatique et une transition énergétique juste en Afrique ». Ce rapport met en exergue la menace croissante que fait peser le changement climatique sur les vies et les moyens de subsistance en Afrique. Comparé aux autres régions du monde, l’Afrique est le continent le moins résilient au changement climatique en raison d’un niveau de vulnérabilité élevé et d’un faible niveau de préparation. « Le poids du changement climatique sur les économies du continent et les moyens de subsistance des Africains est disproportionnellement élevé en rapport à leur faible participation dans les émissions mondiales de carbone », observe Samuel Merlin Meyene me Ndi. « Il est essentiel que les prochains engagements climatiques prennent en considération le contexte spécifique du continent africain, notamment ses perspectives souhaitées de développement, et intègrent également le rôle important que le continent peut jouer dans un avenir à bas carbone au niveau mondial », surenchérit-il.
Observateur depuis près de trente ans de l’évolution qui s’est opérée depuis la Conférence de Rio sur le climat en 1992, Samuel Merlin Meyene me Ndi connaît bien son affaire dès qu’il s’agit de parler Management de Environnement, développement durable, responsabilité sociétale des entreprises et normalisation internationale. C’est dire qu’il distingue facilement le vrai de l’ivraie quant à l’appréciation qui est portée sur l’approche et la gestion de ces questions sur le continent africain. Face à la situation qui a récemment prévalu mettant en exergue la réalité d’un monde qui a connu le mois les plus chauds sur la terre depuis 120.000 ans, d’une Afrique dont les forêts se consument aussi à grande vitesse comme en Amazonie.La OSP PSPA GREENERGY RENEWABLE, Organisatrice de la conférence Internationale sur le climat entend présenter un ensemble de données, mais surtout des recommandations à l’attention des décideurs politiques et des citoyens et acteurs du débat climatique, afin de mieux positionner l’Afrique dans le débat global sur le climat autour des axes suivants : prendre en compte la vulnérabilité spécifique de l’Afrique, répondre au droit des populations africaines à l’accès à l’énergie et mettre en évidence le potentiel de l’Afrique pour le développement d’une économie verte à l’échelle mondiale. Dans la même veine, l’organisation présente des arguments en faveur du développement durable et de l’équité pour un système énergétique mondial juste et explore les opportunités de croissance durable de l’Afrique grâce à sa dotation en ressources.
La question du financement reste primordiale, les promesses ne sont pas tenues. Lors de la COP de Copenhague en 2009, les pays riches s’étaient engagés à verser 100 milliards par an aux plus pauvres. Onze ans plus tard, le compte n’y est toujours pas. Cette conférence est « un appel à des échanges francs sur l’architecture actuelle du financement climatique mondial et son déséquilibre ; décrit les outils de réformes ; et répertorie les sources existantes de financement climatique ciblant les besoins et déficits du continent. Elle sera l’occasion d’étudier plus en détail des instruments innovants de financement climatique susceptibles de renforcer la résilience et d’assurer une transition énergétique juste aux niveaux international, régional et national, qui profite au continent ».