Sous le parrainage de l’IRIC, se sont tenues deux journées de réflexions scientifiques pour contribuer à la dynamique des PME. Les travaux ouverts par le Ministère des PME de l’Economie Sociale et de l’Artisanat portaient entre autres sur : la gouvernance et la résilience des PME à l’ère des crises ; le développement des PME en contexte de crise ; le numérique et l’amélioration de la résilience des PME ; les aléas climatiques et la résilience des PME ; les stratégies de financement des PME en période de crise.
« La théorie est absurde sans la pratique et la pratique est aveugle sans la théorie », cette citation attribuée à Emmanuel Kant a tout son sens dans le cadre de ce colloque. Il inspire un modèle à triple hélices ou l’État est garant de la réglementation, l’université apporte le savoir et le secteur privé le savoir-faire. « L’hélice doit tourner à plein régime entre savoir, savoir-faire et réglementation, afin que, les entreprises créent de la richesse. Lorsque le secteur privé cherche des solutions comme c’est le cas aujourd’hui, avec les PME et les TPE à travers cette association, il est normal qu’il s’adresse aux chercheurs des universités qui regorgent de nombreux talents afin de leur faire des propositions sur une base scientifique », indique l’économiste Henri Ngoa Tabi président du comité scientifique de ce colloque. Cette coopération active s’inscrit en droite ligne de la stratégie nationale de développement la SND30 qui a pour axe central la transformation structurelle. Celle-ci se fera en grande partie par les TPE et les PME, car il s’agit de réaliser la première, la deuxième et la troisième transformation des produits vivriers, des matières premières en mettant en œuvre les chaînes de valeur.
Ainsi, les PME doivent produire et aller vers les exportations compétitives. Pour cela elles doivent mettre à niveau la technologie, viser la productivité afin de créer plus de valeur ajoutée et d’emploi pour atteindre le bien-être qui est l’objectif recherché. En raison de tous ces défis, il faut « poser un diagnostic sur la résilience des PME face aux crises qui frappent le monde en général et le Cameroun en particulier », explique Styve Tchachuang, le président de l’Association des entrepreneurs du Cameroun (AEC).
Une initiative avant-gardiste selon Henri Ngoa Tabi, en ce sens qu’à la dernière session parlementaire, une loi a été votée sur la réforme de l’enseignement supérieur, une fois promulguée par le président de la République, celle-ci va permettre aux universités de pouvoir prester comme des entreprises en allant sur le marché soumissionner pour mener des études, apporter de l’expertise et accompagner le secteur privé.
E.M