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Cameroun-Concours administratifs : Entre espoir et désillusion

La saison des concours pour l’entrée à la fonction publique est désormais ouverte. Il y a quelques jours, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative annonçait une série de concours pour le recrutement de jeunes Camerounais dans la très convoitée fonction publique. Parmi ces concours, on retrouve ceux pour intégrer les rangs de la police camerounaise, les forces de défense et de sécurité, ainsi que pour des postes d’instituteurs. Dans un contexte marqué par un taux de chômage élevé, qui laisse de nombreux diplômés sans emploi, ces concours représentent une opportunité inestimable. Ainsi, dès l’ouverture des dépôts de dossiers, les candidats se lancent dans une course effrénée pour décrocher un matricule et intégrer un service public, un poste qui reste un rêve inaccessible pour beaucoup.

Cependant, cette période de concours est aussi celle où les arnaqueurs et faussaires trouvent leur terrain de jeu. En effet, parallèlement à l’ouverture des dépôts de dossiers, s’ouvre également le bal des récépissés. Ceux-ci, passés de main en main, sont parfois utilisés par des individus sans scrupules qui espèrent maximiser leurs chances de placement ou de réussite, en prétendant avoir le bon réseau. Malgré les explications sur l’importance du mérite, la majorité des candidats reste fermement convaincue que la réussite dépend davantage des relations que de la compétence. Pour beaucoup, sans appuis ou contacts, impossible de réussir.

Les faussaires, quant à eux, s’adaptent parfaitement à cette logique, alimentant cette illusion et exploitant la naïveté des candidats et de leurs familles. En manipulant les espoirs, certains vendent des « réseaux » supposés être la clé de la réussite. En réalité, des sommes colossales circulent entre les mains de ces escrocs, laissant souvent les parents dans une totale désillusion, incapables de récupérer leur argent. Pire encore, certains individus prennent même des risques en se présentant aux concours à la place des vrais candidats, payant des surveillants pour permettre cette fraude. Mais ces manœuvres frauduleuses finissent souvent par être démasquées, grâce à une surveillance stricte.

Les parents, victimes de ces passe-droits, sont bien souvent confrontés à une situation désastreuse, se rendant compte trop tard qu’ils ont été dupés. Ceux qui participent à ces pratiques frauduleuses s’exposent à des sanctions sévères : selon l’article 163 du Code pénal camerounais, la fraude aux concours ou examens peut entraîner une peine d’emprisonnement de 1 à 3 ans et une amende allant de 20 000 à 2 000 000 de francs CFA, ou l’une de ces peines seules.

Face à ce phénomène, il est essentiel d’offrir quelques conseils pratiques aux candidats afin qu’ils ne soient pas fragilisés par ces arnaqueurs. Il est crucial de travailler dur et de ne pas se laisser séduire par les promesses de raccourcis. Pour réussir, il faut se documenter sur les concours, revisiter les épreuves précédentes, organiser son emploi du temps, élaborer un planning de révision rigoureux et commencer la préparation dès le début, sans attendre les derniers jours. Acquérir une bonne culture générale et des connaissances méthodologiques reste le meilleur moyen d’assurer sa réussite. En effet, ceux qui promettent monts et merveilles sont souvent ceux qui cherchent à vendre des illusions. Pour réussir, il n’y a pas de secret : seul le travail et la préparation sérieuse paient.

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