Le 2 mai 2022, en prélude à la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, a exhorté les journalistes à s’arrimer au digital.
Dans sa déclaration à la presse à l’occasion de la 31e édition de la journée mondiale de la presse placée sous le thème: « Le journalisme sous l’emprise du numérique», le ministre de la communication a relevé que cette thématique invite « à questionner la nouvelle donne technologique et professionnelle, dans son incidence sur la pratique du journalisme, l’accès à une information crédible, et d’une manière générale, sur l’économie des médias ». Pour René Emmanuel Sadi, « Il est en effet indéniable, que l’économie numérique structure de plus en plus la diffusion des informations à travers les médias, ainsi que les réponses qu’apportent les destinataires, aux informations reçues ».
Liberté de la presse
Pour le ministre de la Communication, cette liberté est une réalité incontestable dans notre pays. « Au Cameroun, on observe une liberté de ton particulièrement prononcée, sans aucune forme d’influence extérieure. Les femmes et hommes de médias exercent leur métier au quotidien en toute liberté et en toute indépendance», a souligné René Emmanuel Sadi. Il s’agit de la liberté d’entreprendre et la liberté de publier. En effet, le Cameroun a à date, près de 700 titres dans la Presse Écrite, qui paraissent assez régulièrement, plus de 150 stations de radiodiffusion sonore, dont une cinquantaine de radios communautaires, environ une centaine de chaînes de Télévision, et une presse cybernétique florissante et dynamique. Mais compte tenu de certaines dérives observées, « Les actions de régulation qui ont cours doivent être poursuivies et renforcées», a martelé René Emmanuel Sadi.
Défis à relever
Le développement du numérique engendre de nouveaux défis, d’après le porte-parole du gouvernement. Le rôle social du journaliste et des médias, la viabilité économique de ces médias, le grand débat de l’heure sur l’irruption des nouveaux canaux d’informations (sites d’informations, blogs et réseaux sociaux notamment) dans l’espace public qui vient contester le monopôle des médias classiques (presse écrite, radio, télévision) dans la production et la diffusion de l’information. Ailleurs comme au Cameroun, la liberté de la presse est une quête permanente, en termes d’enjeux, d’objectifs à atteindre et d’améliorations à apporter. Cela passe par l’organisation et le professionnalisme des journalistes.
Emmanuel MANGUELLE