Le 3 novembre de chaque année, en guise de commémoration, est célébrée la journée mondiale « Une seule santé », c’est dans ce cadre que le Yaoundé One Halth Forum et toutes les activités connexes se sont tenues. En prélude, une formation des acteurs des services déconcentrés des différents ministères a eu lieu, la cérémonie de clôture a été marquée par la remise de prix aux meilleurs posters et la cérémonie du One Health Champions Awards, qui a permis de récompenser des lauréats en reconnaissance de leur engagement pour la promotion de l’approche Une Seule Santé au Cameroun. Face aux graves défis sanitaires que connaît le monde, la communauté internationale reconnaît la valeur de l’approche « Une seule santé » comme solution idéale pour anticiper ou limiter les éventuels événements de santé publique. Le Yaoundé One Halth Forum (YOHF) a donc été un cadre privilégié d’échanges pour favoriser le dialogue à l’intersection de la santé humaine, animale et environnementale. La plateforme « Une seule santé » au Cameroun, appelée programme national de prévention et de lutte contre les zoonoses est une structure multisectorielle placée sous la coordination des services du Premier ministre pour faciliter la collaboration, la coordination et la communication entre les différents secteurs qui travaillent sur les aspects de santé. C’est une structure qui est chargée de promouvoir la santé et le bien-être des populations en prenant en considération les autres éléments de la santé que sont la santé animale environnementale et végétale, s’assurer que tous les secteurs travaillent ensemble pour assurer une santé globale. Les missions assignées à ce programme sont particulièrement de renforcer la prévention contre les maladies zoonotiques, qui sont des maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme et vice-versa, par exemple la rage, de renforcer la communication entre les différents acteurs, qui doivent travailler ensemble pour protéger les populations contre ces maladies. Il s’agit également pour celle-ci de mettre en place des actions qui protègent les populations contre d’autres fléaux comme la résistance aux antimicrobiens, un phénomène dû à la mauvaise utilisation des médicaments, promouvoir la sécurité sanitaire des aliments, l’hygiène etc. Globalement ses missions sont de faciliter les actions entre les différents secteurs et de mettre en place des mécanismes qui permettent que tout le monde puisse s’impliquer pour la promotion de la santé. Au Cameroun, une priorisation est faite sur dix maladies zoonotiques, à cause leur probabilité de survenance et aussi de l’impact qu’elles peuvent avoir sur le plan de la santé publique et du tissu socio-économique. La première de ces maladies, c’est la rage qui touche les animaux, principalement le chien mais aussi l’homme, la grippe aviaire, des épizooties avec des répercussions sur le plan économique et d’autres maladies comme les fièvres hémorragiques, la fière de Marbourg, la fièvre d’Ebola, la fièvre de la Sar, certaines d’entre elles sont très peu connues tels que la brucellose, la tuberculose bovine. Dans la situation épidémiologique du Cameroun, ces maladies sont présentes, bien qu’elles n’apparaissent pas toutes au même moment. Il va donc de soi que la situation n’est pas alarmante, mais elle est préoccupante parce que la majorité est connue au Cameroun et même dans les pays voisins, eu égard de ce qu’il n’y a pas de risque zéro, c’est pour cette raison que des mesures sont prises pour analyser le risque et identifier ce qu’il faut faire pour pouvoir le prévenir. Le gouvernement met en place ce programme de mesures de prévention pour qu’en cas de situation similaire en Guinée équatoriale avec la grippe Marbourg, que la population et toutes les parties prenantes soient prêtes à répondre à une éventuelle menace sanitaire. En guise de prévention, les experts recommandent, le respect des mesures simples d’hygiène : se laver les mains quand on a touché un animal, ou après son passage aux toilettes, aller dans une formation sanitaire quand on se sent mal, respecter toutes les prescriptions des mesures qui sont édictées par l’autorité sanitaire.